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ALLAITEMENT : Sa durée dépend de l’IMC maternel

Actualité publiée il y a 9 mois 1 semaine 4 jours
American Journal of Clinical Nutrition
On sait que l'allaitement maternel offre des avantages significatifs pour la santé maternelle et infantile (Visuel Adobe Stock 100365207)

On sait que l'allaitement maternel offre des avantages significatifs pour la santé maternelle et infantile. Cette équipe de cliniciens du Brigham and Women's Hospital (BWH) a donc cherché à identifier ou préciser les facteurs associés à la durée d'allaitement maternel. L’étude, publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition, révèle une durée d’allaitement plus courte, chez les mères ayant un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé. Ces données, publiées dans l’American Journal of Clinical Nutrition suggèrent des stratégies pour optimiser la durée de l'allaitement chez les mères en surpoids et obèses.

 

Il a été démontré que l'allaitement maternel améliore la santé métabolique maternelle, diminue le risque de cancer chez la mère, le risque d'obésité infantile et soutient également le développement neurologique de l'enfant. Comprendre les liens entre l'IMC maternel et l'allaitement permet d'identifier de nouvelles stratégies pour aider les mères à mieux allaiter.

Travailler toujours à améliorer encore l'allaitement maternel

Quelques études ont déjà indiqué que les femmes ayant un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé ont des durées d'allaitement plus courtes, mais peu de mécanismes sous-jacents ont été identifiés. Cependant cette étude apporte de nouvelles informations : « nous identifions les facteurs modifiables associés à une durée d’allaitement plus longue chez les mères ayant un IMC élevé, dont un nouveau facteur, l'inflammation de bas grade liée à l’obésité », explique l’auteur principal, le Dr Sarbattama (Rimi) Sen, pédiatre néonatologiste au département de pédiatrie du BWH.

 

L’étude de cohorte multinationale a analysé les données, dont les caractéristiques maternelles et infantiles, les habitudes alimentaires et un biomarqueur inflammatoire de plus de 5.000 participantes d'Espagne, de Grèce et des États-Unis. L’analyse de ces données, très probablement généralisable à l’ensemble des pays riches, révèle que :

 

  • d’une manière générale, un IMC maternel plus élevé avant la grossesse est associé à une durée d'allaitement plus courte ;
  • l'inflammation et l'accouchement par césarienne chez les mères ayant un IMC plus élevé sont 2 facteurs majeurs de durée d'allaitement plus courte ;
  • la protéine C-réactive, un marqueur inflammatoire maternel est également identifiée comme un facteur de durée plus courte de l’allaitement ;
  • en revanche, le diabète gestationnel n’apparaît pas associé à la durée d’allaitement.

 

L'étude précise ainsi les cibles possibles pour améliorer la durée de l'allaitement chez les mères en surpoids et obèses, des cibles qui peuvent désormais être testées dans des essais cliniques. Ces objectifs comprennent notamment la réduction de l'inflammation alimentaire et systémique.

De plus, ces conclusions peuvent déjà inspirer les professionnels qui s'occupent de patientes qui allaitent.

Des recherches comme celle-ci aident à identifier les voies d'interventions qui peuvent soutenir les résultats et l'équité en matière de santé. En explorant les facteurs qui peuvent expliquer le lien entre un IMC maternel plus élevé et de moins bons résultats d'allaitement, l’étude ouvre la voie à des approches fondées sur des preuves pour soutenir l'allaitement.

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