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ALZHEIMER : Bientôt un vaccin ?

Actualité publiée il y a 1 année 2 mois 1 semaine
AHA
Un nouveau candidat vaccin pourrait jouer un rôle majeur dans un avenir proche, pour prévenir ou réduire l'impact de la maladie d'Alzheimer (Visuel Adobe Stock 220120304)

Un nouveau candidat vaccin pourrait jouer un rôle majeur dans un avenir proche, pour prévenir ou réduire l'impact de la maladie d'Alzheimer, selon ces travaux présentés lors des Réunions scientifiques de l'American Heart Association (AHA)’s Basic Cardiovascular Sciences. Le vaccin qui cible une protéine impliquée dans la maladie d'Alzheimer  (SAGP), permet d’éliminer les cellules toxiques en cause dans la maladie. L’étude en apporte la démonstration chez la souris.

 

Cette équipe de la Juntendo University (Tokyo) avaient déjà développé un vaccin permettant d’éliminer les cellules sénescentes exprimant une glycoprotéine associée à la sénescence (SAGP). Ce vaccin sénolytique s’était révélé prometteur -également chez la souris- à réduire différents symptômes et maladies liées à l'âge, notamment l'athérosclérose et le diabète de type 2. Une précédente recherche de la même équipe avait également révélé que les SAGP, ces protéines associées à la sénescence, sont fortement exprimés dans les cellules gliales chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Sur la base de ces premiers résultats, les chercheurs ont donc développé et testé ce vaccin, qui cible précisément les cellules cérébrales exprimant SAGP, dans l’objectif de prévenir ou de traiter la maladie d'Alzheimer.

Le candidat cible les cellules cérébrales enflammées

L'étude : l'équipe a créé une souris modèle d'Alzheimer présentant un cerveau humain simulant la pathologie induite par la bêta-amyloïde. Pour tester l'efficacité du vaccin SAGP, les souris ont été traitées avec un vaccin témoin ou le vaccin SAGP à 2 et 4 mois.

 

  • les souris ayant reçu le vaccin ont développé un type d'anxiété, ce qui s'est traduit par un comportement plus prudent et plus conscient de leur environnement, un signe pouvant indiquer, selon les chercheurs, une régression de la maladie ;
  • le vaccin SAGP a considérablement réduit les dépôts amyloïdes dans les tissus cérébraux situés dans la région du cortex cérébral, qui est responsable du traitement du langage, de l'attention et de la résolution de problèmes ;
  • l’inflammation du tissu cérébral a été réduite et les souris ont adopté un comportement plus conscient : un test de comportement (labyrinthe) révèle que celles qui ont reçu le vaccin SAGP répondent significativement mieux à leur environnement et adoptent un comportement « plus normal » ;
  • plusieurs biomarqueurs inflammatoires de la maladie ont également été réduits.

 

Comment ça marche ? La protéine SAGP se trouve localisée à proximité de la microglie, qui joue un rôle dans la défense immunitaire du système nerveux central. La microglie aide à éliminer la plaque toxique mais déclenche également une inflammation cérébrale qui peut endommager les neurones et aggraver le déclin cognitif. Ce qui peut être une cause du développement de la maladie d'Alzheimer.

 

« Le défi reste d’adapter le candidat de manière à obtenir des résultats similaires chez l'Homme », commente l'auteur principal de l'étude, Chieh-Lun Hsiao, chercheur en biologie et en médecine cardiovasculaire à la Juntendo University Graduate School of Medicine : « Si le vaccin pouvait s'avérer efficace chez l'homme, ce serait un pas en avant immense dans la lutte contre l’Alzheimer ».

 

Ce n’est pas la première tentative de développement d’un vaccin contre l’Alzheimer : « de précédentes recherches ont testé différents candidats chez des souris modèles, et sont parvenues, pour certaines, à réduire les dépôts de plaque amyloïde et les facteurs inflammatoires, cependant, ce qui rend ce nouveau vaccin si prometteur, c'est sa capacité à restaurer un comportement « normal » ».

 

Ces résultats s’expliquent probablement par l’importance du rôle de la microglie dans la maladie d'Alzheimer. En supprimant la suractivation de la microglie, il devient possible de restaurer le fonctionnement du cerveau.

 

Un vaccin qui cible la microglie suractive et élimine les protéines toxiques pourrait donc être capable de combler les déficits cognitifs et comportementaux caractéristiques de la maladie d'Alzheimer.


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