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ANXIÉTÉ : Les enfants d’aujourd’hui sont-ils plus soucieux ?

Actualité publiée il y a 1 année 2 semaines 2 jours
Nemours
L’anxiété et la déprime seraient-elles une caractéristique de la dernière génération ?  (Visuel Adobe Stock 571509617)

L’anxiété et la déprime seraient-elles une caractéristique de la dernière génération ? C’est ce que suggère cette enquête nationale menée par Nemours KidsHealth, l’une des plus grandes organisations de soins pédiatriques aux Etats-Unis. Ainsi, selon l’enquête, plus d'un tiers des enfants ressentent une inquiétude profonde, au moins une fois par semaine et cette tendance à l’anxiété progresse avec l'âge.

 

Ces conclusions doivent sensibiliser les parents et les professionnels de l’Enfance à l’intérêt d’un dialogue régulier avec les enfants sur ces sujets de préoccupation et d’inquiétude, afin de les aider à développer les bons mécanismes d’adaptation.

« What's Worrying America's Kids ? »

L’enquête What's Worrying America's Kids, une enquête nationale menée par l’Institut Harris pour Nemours KidsHealth auprès de 504 enfants âgés de 9 à 13 ans, apporte les enseignements suivants :

 

  • plus d'1 enfant sur 3 âgé de 9 à 13 ans (soit 37% des enfants de la tranche d’âge) éprouve une inquiétude au moins une fois par semaine :
  • 64 % à propos de l'école ;
  • 41 % à propos des amis ;
  • cette propension à s’inquiéter progresse avec l'âge ; ainsi, les enfants plus âgés (13 ans) sont plus susceptibles que les plus jeunes de déclarer avoir l'impression qu'ils ne cesseront jamais de s'inquiéter (48 % contre 22 % pour les enfants de 9 ans). Précisément,
  • 86 % déclarent vivre des périodes d’inquiétude, 1 sur 3, au moins 1 fois par semaine ;
  • 33 % se sentent plus inquiets que la plupart des enfants de leur âge.

 

Les motifs d’inquiétude tournent plus souvent autour de l'école (64 %) et des amis (41 %), les filles étant plus susceptibles que les garçons d’éprouver des inquiétudes concernant leurs amitiés (50 % contre 32 %) ;

  • 35 % s'inquiètent de la santé des personnes qu'ils aiment ;
  • 65 % des enfants s'inquiètent de leur apparence ;
  • 55 % craignent l’intimidation ;
  • pour 1 enfant sur 5, ces inquiétudes s'étendent au monde qui les entoure : ces enfants sont préoccupés par l'argent (21%), la violence dans le monde (20%), et l'environnement (19%) et s'inquiètent de ces sujets au moins 1 fois par semaine.
  • 40 % déclarent se sentir distraits ou incapables de se concentrer, en raison de ces inquiétudes, tristes ou misérables (36 %) ou enclins à ne plus parler à personne (34 %).
  • 23 % déclarent avoir mal au ventre, 21 % à la tête, toujours en raison de ces inquiétudes ;
  • 97 % des enfants déclarent « prendre des mesures » pour se sentir mieux ou cesser de s'inquiéter. 49 % disent parler à quelqu'un,
  • plus de 75 % se tournent alors d'abord vers leurs parents pour obtenir des informations ou des conseils -seulement 51 % chez les 12-13 ans ;
  • cependant, dans l’ensemble, 53 % des enfants pensent que les adultes ne savent pas comprendre pas ce qui les inquiète, 45 % chez les enfants du primaire, 59 % chez les collégiens ;
  • 49 % regardent la télévision et 48 % jouent à des jeux vidéo pour se changer les idées.

  • Parmi ces enfants plus fréquemment inquiets, 96 % trouvent efficace de parler de leurs préoccupations à quelqu'un, 93 % de se livrer à une activité créative ;

 

Une grande résilience des enfants ressort également de l’enquête, car la plupart d’entre eux reconnaissent quand ils sont inquiets et sont généralement prêts à faire quelque chose.

L’auteur principal, le Dr R. Lawrence Moss, président du Nemours Children's Health, commente ces résultats : « Comprendre ce qui inquiète le plus souvent les enfants et à quel âge, doit aider les parents et les soignants d'aider les enfants à développer les capacités d'adaptation nécessaires pour devenir des adultes en bonne santé. La crise de santé mentale croissante qui touche les jeunes exige que les parents, les soignants, les enseignants et les professionnels de santé travaillent ensemble pour s'assurer que nos jeunes aient le soutien dont ils ont besoin".

 

Prendre soin de la santé mentale des enfants est tout aussi important que prendre soin de leur santé physique.

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