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APNÉE du SOMMEIL : Pourquoi il faut la détecter et la traiter

Actualité publiée il y a 5 années 7 mois 3 semaines
AASM
Ce guide de pratique clinique rappelle avant tout que la thérapie CPAP (Continuous Positive Airway Pressure) reste le traitement de première intention même si de nombreux patients restent encore réticents.

Ces nouvelles recommandations de l’American Academy of Sleep Medicine rappellent en premier lieu que le syndrome d’apnée du sommeil (SAOS) n’est pas une condition anodine et que ses répercussions sont multiples, notamment cardiaques, métaboliques et mentales. Ce guide de pratique clinique sensibilise à la thérapie CPAP (Continuous Positive Airway Pressure) qui reste le traitement de première intention même si de nombreux patients restent encore réticents.

 

La thérapie CPAP est le traitement standard de l’apnée obstructive du sommeil, une maladie chronique des voies respiratoires supérieures dont les signes précurseurs courants incluent le ronflement et la somnolence diurne excessive. La thérapie PAP utilise une légère pression atmosphérique, fournie à travers un masque, pour maintenir la gorge ouverte pendant le sommeil (voir visuel).

 

Ces recommandations concernent le traitement des patients diagnostiqués avec l’apnée obstructive du sommeil, qui sont excessivement somnolents, qui souffrent d'hypertension ou de problèmes de qualité de sommeil. Elles s’adressent aux prestataires de santé, aux systèmes et aux structures de santé et veulent sensibiliser à l’importance des interventions qui favorisent l'observance précoce et durable de la thérapie CPAP. Élaborées par un groupe de travail composé d’experts et approuvées par l’AASM, ces directives mettent à jour et consolident les bonnes pratiques précédemment publiées antérieurement. Elles s’appuient sur une revue systématique de la littérature et des méta-analyses.

Plusieurs recommandations prévalent pour le traitement du SAOS, mais également pour son évaluation et le traitement plus global des troubles respiratoires du sommeil. Le guide comporte en particulier 4 recommandations fortes, que les cliniciens devraient suivre dans la plupart des cas-patients :

  • l’utilisation de la thérapie CPAP par rapport à l'absence de traitement, pour traiter le SAOS chez les adultes souffrant de somnolence excessive ;
  • Instaurer la thérapie CPAP soit via un relevé de titration du technicien à domicile, qui déterminera la pression efficace, soit par titrage en laboratoire chez l'adulte souffrant de SAOS sans comorbidités significatives ;
  • Pratiquer une éducation thérapeutique du patient à la CPAP lors de l'initiation du traitement.
  • Recourir de préférence à des interventions guidées par télésurveillance pendant la période initiale de traitement chez les adultes atteints de SAOS.

 

« L'apnée obstructive du sommeil non traitée peut avoir un impact négatif sévère sur la santé, le bien-être et la qualité de vie des patients », rappelle l’un des experts, le Dr Douglas Kirsch, président de l'AASM : « Lorsque le traitement est bien observé, de nombreux patients rapportent que l'impact est alors décisif ».

Le groupe de travail constate également que des recherches supplémentaires restent nécessaires pour évaluer l'impact de la thérapie sur le risque cardiovasculaire, la neuro-cognition et la mortalité.


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