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AVC : Et s’il se développait avec l’excès de sommeil ?

Actualité publiée il y a 4 années 2 mois 3 semaines
Neurology
De trop longues siestes ou de trop longues nuits de sommeil sont associées à un risque accru d'accident vasculaire cérébral (AVC)

Facteur de mode de vie à part entière, le sommeil est un indicateur trop souvent ignoré de tout un éventail de problèmes de santé physique, mentale, et cognitive. Cette analyse de l'Université de Wuhan (Chine), présentée dans la revue Neurology établit ainsi un lien entre de trop longues siestes ou de trop longues nuits de sommeil et un risque accru d'accident vasculaire cérébral (AVC). Les chercheurs suggèrent qu’une sédentarité excessive pourrait favoriser l’augmentation du taux de cholestérol et du tour de taille, 2 caractéristiques du syndrome métabolique et 2 facteurs connus de risque d’AVC.

 

Une étude récente a notamment déjà suggéré une relation en forme de « J » entre le temps passé à faire la sieste et le risque de syndrome métabolique (associé lui-même à un risque accru d’événement cardiaque).  Ainsi, une sieste de 90 mn accroît de 50% le risque de syndrome métabolique. Cette nouvelle étude suggère que les personnes qui font régulièrement une sieste de plus de 90 minutes présentent un risque accru de 25% d'avoir un AVC.

« Une longue sieste et une nuit de sommeil prolongée suggèrent un mode de vie sédentaire, lié à un risque plus élevé d'AVC ».

C’est une large étude qui a suivi durant 6 années environ, 31.750 participants, âgés en moyenne de 62 ans, exempts d'antécédents d'AVC ou d'autres problèmes de santé majeurs à l’inclusion. Les participants ont renseigné leurs habitudes de sommeil. Les chercheurs ont pris en compte les facteurs de confusion possibles (dans le risque d’AVC) dont l'hypertension artérielle, le diabète et le tabagisme.

  • Alors que la sieste est courante en Chine, dans l’étude, 8% des participants faisaient des siestes de plus de 90 minutes ;
  • 24% dormaient 9 heures ou plus par nuit.
  • Durant la période de suivi, 1.557 cas d'AVC ont été recensés.
  • les personnes qui dormaient 9 heures ou plus par nuit étaient 23% plus susceptibles de subir un AVC vs les participants qui dormaient 7 à 8 heures par nuit par nuit ;
  • les participants qui dormaient moins de 7 heures par nuit n'étaient pas plus susceptibles d'avoir un AVC que celles qui dormaient de 7 à 8 heures par nuit.
  • les participants qui à la fois faisaient de longues siestes et de longues nuits de sommeil étaient 85% plus susceptibles d'avoir un AVC.
  • Enfin, une mauvaise qualité de sommeil est associée à un risque accru de 29% d’AVC.
  • Le sommeil est à nouveau confirmé comme un indicateur et un facteur de santé, en particulier chez les adultes d'âge moyen et les personnes âgées.

 

 

Pourquoi trop de sommeil accroît le risque d’AVC ? Les chercheurs précisent que l'étude ne démontre pas la relation de cause à effet entre l’excès de sommeil et l’AVC. Peut-être aurait-il fallu vérifier si ces durées excessives de sommeil étaient liées à des troubles tels que le ronflement et/ou l'apnée ? Les auteurs invoquent, avec des nuits et des siestes prolongées, l'augmentation du taux de cholestérol et du tour de taille, 2 facteurs documentés d’AVC.

 

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