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COVID-19 : La pandémie se poursuit, la détresse mentale aussi

Actualité publiée il y a 2 années 7 mois 1 semaine
The Lancet Regional Health - Americas
De nombreuses personnes continuent à ressentir de la détresse psychologique, de la dépression et de l'anxiété plus de 6 mois après le début de la pandémie de COVID-19 (Visuel Adobe Stock 295868768)

Cette nouvelle étude, publiée dans le Lancet Regional Health, confirme une augmentation déjà bien documentée de la détresse mentale pendant la pandémie de COVID-19. Mais ce que nous apprend ce rapport, c’est que de nombreuses personnes continuent à souffrir de détresse psychologique, de dépression et d'anxiété plus de 6 mois après le début de la pandémie de COVID-19. L’analyse suggère que 42% de la population aurait souffert de détresse psychologique légère et 10 % de détresse psychologique modérée à sévère.

 

Les personnes souffrant de comorbidités et en particulier de cancer, voient leur santé mentale considérablement détériorée avec le développement de symptômes dépressifs chez une majorité. L’auteur principal, Corinne Leach, membre de l’American Cancer Society a analysé les données de la cohorte de l'American Cancer Study's Cancer Prevention Study-3 (CPS-3) menée en 2 vagues, 2018 et juillet-septembre 2020, pour caractériser l’évolution des niveaux de détresse durant la pandémie. Son équipe identifie également des facteurs associés au développement de la dépression et de l’anxiété accrues pendant la pandémie.

Encore une fois, parmi ces facteurs de troubles anxieux, reviennent les comorbidités,

également associées à un risque accru de forme plus sévère de COVID-19. Cependant, les facteurs de stress financiers, tels que la perte d'emploi et la réduction de la rémunération, la remise en cause avec le télétravail de l'équilibre travail/vie personnelle, les soins à prodiguer à des proches malades ont également contribué à cette escalade de la détresse psychologique pendant la pandémie.

 

Cette détresse psychologique dure, et bien au-delà des premiers confinements. Ainsi, les auteurs insistent sur la nécessité d’une surveillance et d’un soutien à long terme des personnes fragilisées sur le plan de la santé mentale par la crise sanitaire. Il s’agit aussi, précisent les chercheurs, de mieux évaluer les effets délétères de la distanciation sociale, un facteur clairement associé à la dépression et

« à l'anxiété, qui persiste alors que le monde s'ouvre à nouveau lentement,

déclenchant d’autres formes d'anxiété au fur et à mesure que les gens s'adaptent à une nouvelle normalité".

 

La pandémie aura montré toute l’importance de l’évaluation régulière de la santé mentale des personnes plus vulnérables, ou qui souffraient déjà d’anxiété et de dépression.

 

Il s’agit, avant de prochaines crises sanitaires, d’aller rechercher, d’identifier et de donner accès au soutien clinique à ces populations vulnérables.

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