COVID-19 : Une hausse alarmante de la consommation d’antidépresseurs
Cette équipe de l’Université de Huddersfield (Angleterre) met en évidence une augmentation alarmante de l'utilisation des antidépresseurs depuis le début de la pandémie COVID-19, confirmant ainsi les effets profonds de la crise sanitaire sur la santé mentale. L'étude publiée en libre accès dans le DARU Journal of Pharmaceutical appelle -à nouveau- à la mise en place en urgence de stratégies et d’interventions, à la fois pour optimiser et réguler l’utilisation des antidépresseurs mais aussi pour développer l'accès aux autres thérapies de soutien, non médicamenteuses.
Enfin, cette analyse confirme de précédentes études sur le lourd tribut en santé mentale, payé et à payer par les jeunes.
Le contrecoup en santé mentale risque d’être dramatique, avertissent les chercheurs, qui estiment ici -pour l’Angleterre- que le nombre total d'antidépresseurs sur prescription, délivrés en 2020 a augmenté de 4 millions d’unités vs 2019, ce qui représente « accessoirement » une dépense supplémentaire -pour les NHS England- de près de 140 millions de livres sterling. A l’usage plus important de cette classe de médicaments, s’est ajouté un phénomène de pénurie, en particulier de certains génériques, d’où un usage très élevé de la sertraline, un antidépresseur sérotoninergique (ISRS).
Ainsi, si l’augmentation du nombre de prescriptions d’antidépresseurs durant la pandémie était plus ou moins prévisible, souligne l’auteur principal, le Dr Syed Shahzad Hasan de l'Université, la forte augmentation des coûts des antidépresseurs est une cause de préoccupation au moment où le besoin d'interventions en santé mentale est le plus important.
Le risque de suicide a doublé chez les enfants et les adolescents.
C’est la conclusion d’une méta-analyse des données de 100.000 patients utilisant et ayant utilisé des antidépresseurs. « Ces données suggèrent notamment que les jeunes adultes, jusqu'à 25 ans, ont été tout particulièrement touchés par les problèmes de santé mentale pendant la pandémie et, ont été les plus susceptibles de recourir aux antidépresseurs ».
D’autres études vont suivre la répartition par âge des prescriptions d'antidépresseurs, en se concentrant en particulier sur les adolescents et les jeunes adultes qui présentent un risque plus élevé de TS.
« Il est urgent de réguler l’utilisation des antidépresseurs, en particulier chez les jeunes adultes. En particulier, pour prévenir les effets secondaires associés qui peuvent encore augmenter la morbidité et la mortalité associées à la dépression chez les jeunes ».
Autres actualités sur le même thème
LANGAGE CORPOREL : Et si le sourire était plus qu’un outil d’interaction sociale ?
Actualité publiée il y a 5 années 10 moisCONCEPTION : L’âge du père compte autant
Actualité publiée il y a 5 années 3 moisESPOIR et RÉALITÉ : Comment le cerveau réajuste nos souhaits
Actualité publiée il y a 6 années 5 moisGROSSESSE : L'obésité maternelle impacte le Q.I. des garçons
Actualité publiée il y a 4 années 9 mois