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AXE INTESTIN-CERVEAU : Aliments ultra-transformés et risque de Parkinson

Actualité publiée il y a 2 semaines 23 heures 25 min
Neurology
Une alimentation saine est essentielle, car elle est également associée à un risque moindre de maladies neurodégénératives, et nos choix alimentaires d'aujourd'hui peuvent influencer significativement la santé de notre cerveau à vie (Visuel Adobe Stock 380690420)

La consommation d'aliments ultra-transformés pourrait mener au développement de la maladie de Parkinson, suggère cette équipe de nutritionnistes et de neuroscientifiques de de l'Institut de nutrition de l'Université Fudan (Shanghai). Ces travaux, publiés dans la revue Neurology® constatent en effet que les personnes qui consomment davantage d'aliments ultra-transformés sont plus susceptibles de présenter des signes précoces de la maladie de Parkinson.

 

Cette étude d’association ne démontre cependant pas la relation de cause à effet entre l’apport d’aliments ultra-transformés et ces symptômes précoces de Parkinson, mais suggère une nouvelle illustration de l’axe intestin-cerveau.

 

L’auteur principal, le Dr Xiang Gao, de l'Université Fudan, relève : « Une alimentation saine est essentielle, car elle est également associée à un risque moindre de maladies neurodégénératives, et nos choix alimentaires d'aujourd'hui peuvent influencer significativement la santé de notre cerveau à vie. Ainsi, des preuves de plus en plus nombreuses suggèrent que l'alimentation pourrait influencer le développement de la maladie de Parkinson ».

 

L’étude se concentre sur les signes de la maladie de Parkinson prodromique, qui correspond au stade précoce de la neurodégénérescence, à une étape où les symptômes plus caractéristiques de la maladie, comme les tremblements, les troubles de l'équilibre et la lenteur des mouvements, ne se sont pas encore manifestés. Ces premiers symptômes de Parkinson peuvent apparaître des années, voire des décennies, avant l'apparition des symptômes habituels. L’analyse des données de 42.853 participants âgés en moyenne de 48 ans, exempts de la maladie de Parkinson à l’inclusion, et suivis durant 26 ans, en particulier au niveau des apports alimentaires et des signes précoces de la maladie de Parkinson, révèle, après ajustement avec les facteurs de confusion possibles (l'âge, l'activité physique et le tabagisme…), que :

 

  • les participants consommant 11 portions ou plus d'aliments ultra-transformés par jour présentent un risque 2,5 fois plus élevé de présenter 3 signes précoces ou plus de la maladie de Parkinson vs ceux consommant moins de 3 portions par jour ;
  • une consommation accrue d'aliments ultra-transformés est d’ailleurs associée à un risque accru de presque tous les symptômes, à l'exception de la constipation.

 

« Choisir le bon régime alimentaire, avec moins d'aliments transformés et davantage d'aliments complets et nutritifs est aussi 

une bonne stratégie pour préserver sa santé cérébrale ».

Si d’autres recherches sont nécessaires pour confirmer cet effet « Parkinson » d’une consommation élevée d’aliments ultra-transformés, cette étude illustre déjà cet axe de mieux en mieux documenté entre le microbiote et le cerveau.


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