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BIODIVERSITÉ : Les insectes dérangent les humains et vice-versa

Actualité publiée il y a 3 mois 4 jours 6 heures
Scientific Reports
L'étude identifie et confirme des facteurs dans les zones urbaines qui affectent la biodiversité, ici des insectes et autres araignées ou abeilles (Visuel Adobe Stock 285992257)

Ces scientifiques de l’Université de Californie du Sud identifient et confirment des facteurs dans les zones urbaines qui affectent la biodiversité, ici des insectes et autres araignées ou abeilles. L’étude qui révèle aussi, dans les Scientific Reports, des dizaines d’espèces jusqu’alors inconnues révèle quelques-uns des facteurs du maintien de la biodiversité et de la santé de ces contributeurs cruciaux à notre écosystème.

 

Les insectes sont des vecteurs nuisibles de certaines maladies, cependant ils participent comme les araignées au maintien des écosystèmes dont dépendent les humains. Ces arthropodes –qui se distinguent par un exosquelette dur et des pattes articulées –ne représentent pas moins de 84 % de toutes les espèces animales connues.

 

Comment l'activité humaine affecte la biodiversité des arthropodes et comment des facteurs non biologiques, tels que les variations de température quotidiennes et la proximité de l'océan, peuvent également « jouer » dans la biodiversité des arthropodes dans les zones urbaines, c'est l'objet de cette nouvelle recherche sur la biodiversité, qui fait référence à la variété des formes de vie dans une zone donnée. De manière générale, on sait aujourd'hui que

plus de biodiversité conduit à un écosystème plus sain et plus résilient.

En milieu urbain, une biodiversité élevée a déjà été associée à de nombreux avantages tels qu’une meilleure qualité de l’air, une diminution des risques d’inondation et même une meilleure santé mentale des humains.

 

L’étude évalue la biodiversité des arthropodes et les facteurs associés dans la région de Los Angeles, dans le cadre d’un programme de recherche, BioSCAN. De petites structures en filet ressemblant à des tentes, appelées pièges Malaise, ont été placées dans la zone d’étude, afin de collecter des arthropodes volants tels que des abeilles, des mouches, des papillons et des araignées. Le recensement de ces arthropodes livre des résultats surprenants :

 

  • les arthropodes ne sont pas affectés de la même manière par les différents facteurs environnementaux tels que l'asphalte, le béton ou encore la température ;
  • il existe une gamme étonnamment large de réponses à ces facteurs y compris au sein de groupes étroitement liés ;
  • la prévalence de surfaces dures telles que le béton et l’asphalte a des impacts contrastés sur différentes populations d’insectes : elle apparaît augmenter la diversité des mouches des fruits Drosophilidae mais diminuer la diversité des mouches Tipuloidea ;
  • la diversité des araignées est élevée autour des terres recouvertes par des surfaces dures ;
  • la température influence la diversité des moucherons Mycetophilidae et Syrphidae, une famille comprenant des syrphes ressemblant à des abeilles ; la diversité de ces insectes diminue au fur et à mesure que le mercure augmente ;
  • les températures plus élevées en été assèchent les plantes consommées par les pucerons, et réduisent également la nourriture que se partagent les abeilles.
  • plus de 50 espèces d'arthropodes jusque-là inconnues des scientifiques ont également été référencées, au point que les chercheurs écrivent :

« Au lieu des 3.500 ou 4.000 espèces que nous avions recensées, il y aurait près de 20.000 espèces vivant dans la région ».

Au-delà des conséquences de ces différents facteurs sur la survie et la prospérité des différentes espèces, l’étude sensibilise aux facteurs majeurs de biodiversité, comme la préservation des terres et leur couverture et les températures bien sûr. Les résultats suggèrent quelques interventions pour favoriser le maintien de la biodiversité des arthropodes :

 

« Donner la priorité aux espaces verts et réduire l'utilisation de pesticides serait un grand pas en avant. La mise en œuvre de microhabitats pourrait également permettre à une plus grande variété d'espèces de prospérer », conclut l’auteur principal, Melissa Guzman, professeur de sciences biologiques à l'USC.

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