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CANCER COLORECTAL : Le miel d’arbousier inhibe la prolifération tumorale

Actualité publiée il y a 4 années 10 mois 2 semaines
Journal of Functional Foods
Le miel extrait des fleurs de l'arbousier (Arbutus unedo) est apprécié dans le secteur de l'apiculture pour ses caractéristiques organoleptiques, en particulier pour son goût amer fort et sa couleur sombre.

Le miel d’arbousier est capable, ici in vitro, d'inhiber la prolifération de cellules tumorales de lignée d'adénocarcinome du côlon humain (HCT-116) et d’autres lignées cellulaires à caractéristiques métastatiques, révèle cette étude menée à la Spanish Foundation for Science and Technology (FECYT), présentée dans le Journal of Functional Foods. Ce produit typique des régions méditerranéennes simplement ajouté aux cellules cancéreuses de côlon cultivées en laboratoire stoppe leur prolifération. Un potentiel antitumoral à confirmer dans des modèles in vivo.

 

Le miel extrait des fleurs de l'arbousier (Arbutus unedo) est apprécié dans le secteur de l'apiculture pour ses caractéristiques organoleptiques, en particulier pour son goût amer fort et sa couleur sombre. Ces scientifiques des universités de Vigo et de Grenade (Espagne) et de l'Université polytechnique des Marche (Italie) analysent pour la première fois son efficacité à lutter contre le cancer du côlon. Ils en apportent ici la preuve sur des cellules tumorales cultivées dans des plaques de laboratoire : précisément sur des lignées cellulaires d’adénocarcinome du côlon humain (HCT-116) et de cellules à tendance métastatique (LoVo), largement utilisées pour étudier ce type de tumeur.

 

Les scientifiques décryptent ce processus antitumoral : le traitement au miel bloque le cycle cellulaire en régulant certains gènes (cycline D1, CDK2, p27Kip ...) ; il inhibe la migration cellulaire, réduit la capacité de formation de colonies et induit l'apoptose (mort cellulaire programmée) par la modulation d'autres gènes clés (p53, caspase-3, c-PARP) et de divers facteurs apoptotiques. Enfin, le composé supprime également le récepteur du facteur de croissance épidermique appelé EGFR / HER2 et ses voies de signalisation, qui jouent un rôle clé dans les processus de survie et de prolifération cellulaires, ainsi que dans les processus de l'apoptose et de la métastase.

 

La cytotoxicité et les effets antitumoraux du miel d’arbousier sur les lignées de cellules de cancer du côlon augmentent avec la quantité et la durée du traitement. Cela a conduit à d'autres résultats pertinents, tels que la réduction de certains facteurs de transcription, l'inhibition de l'activité de certaines enzymes, la diminution de la respiration mitochondriale et la glycolyse des cellules tumorales. En revanche, aucun de ces effets n'est observé sur des lignées cellulaires saines. Ce produit naturel semble donc bien exercer un effet anticancéreux sélectif.

« S’il n’est pas encore possible de parler de traitement curatif ou sûr du cancer colorectal », conclut l’auteur principal, Maurizio Battino, « c’est un point de départ pour évaluer ses possibles effets et les principaux mécanismes moléculaires par lesquels il les exerce ».

 

Ensuite, c’est un nouvel exemple, à ce stade prometteur, des bénéfices possibles de composés bioactifs naturels, présents dans un régime alimentaire sain, équilibré sur la prévention et le contrôle de maladies aussi critiques que ce type de cancer.

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