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CANCER de la VESSIE : Une nouvelle chimio intravésicale locale à libération prolongée

Actualité publiée il y a 10 mois 2 semaines 22 heures
The Journal of Urology
C’est une nouvelle option offerte aux patients plus fragiles atteints d'un cancer invasif de la vessie, que cette chimiothérapie intravésicale à libération prolongée (Visuel Adobe Stock 582325872)

C’est une nouvelle option offerte aux patients plus fragiles atteints d'un cancer invasif de la vessie, que cette chimiothérapie intravésicale à libération prolongée. Cet essai, publié dans le Journal of Urology, démontre l'innocuité et apporte, dans le Journal of Urology, les preuves préliminaires d'efficacité de « TAR-200 », un produit combiné dispositif-médicament, inséré dans la vessie et qui fournit une administration locale continue à faible dose de chimiothérapie.

 

Pour les patients atteints d'un cancer de la vessie avancé qui sont médicalement inaptes au traitement standard, ce nouveau système d'administration locale et progressive de chimiothérapie intravésicale (à l'intérieur de la vessie) appelé TAR-200 est sûr et apporte ici ses premières preuves d'efficacité.

 

L’auteur principal, le Dr Mark Tyson, de la Mayo Clinic Arizona (Phénix) commente les résultats de cet essai clinique : « notre étude préliminaire révèle que le TAR-200 est généralement sûr, bien toléré et induit des effets bénéfiques sur les résultats du cancer de la vessie, chez un groupe de patients ayant des options de traitement limitées ».

Le besoin de nouvelles options de traitement du cancer de la vessie est critique

Ce cancer est courant chez les personnes âgées. Au moment du diagnostic, environ un quart des cancers de la vessie se sont déjà propagés dans la couche musculaire de la paroi de la vessie. Pour ces cancers de la vessie infiltrant le muscle vésical, la chimiothérapie suivie d'une chirurgie est le traitement de référence. Cependant, certains patients sont considérés comme médicalement inaptes ou refusent de poursuivre ce traitement, qui entraîne des taux importants de complications et d'effets indésirables.

25 % à 57 % des patients dans le monde pourraient ne recevoir aucun traitement curatif,

pour ces raisons, ce qui suggère un besoin critique de thérapies alternatives tolérables et efficaces chez une population âgée.

 

Le TAR-200 est un petit dispositif implanté dans la vessie, qui libère une faible dose continue de gemcitabine, un agent de chimiothérapie standard. Le but du traitement est de limiter la croissance ou la progression du cancer tout en limitant les effets toxiques de la chimiothérapie.

 

L’essai de phase 1 a testé TAR-200 chez 35 patients atteints d’un cancer de la vessie dont 24 hommes et 11 femmes, âgés en moyenne de 84 ans. Les patients ont été jugés médicalement inéligibles à la chirurgie standard (cystectomie radicale) et à la chimiothérapie, ou ont choisi de ne pas recevoir ce traitement. Tous les patients ont subi une chirurgie mini-invasive (résection transurétrale de la tumeur de la vessie, afin de retirer la tumeur visible. Les patients ont ensuite subi une procédure simple pour placer le dispositif TAR-200, qui a libéré la gemcitabine pendant 21 jours. Au bout de 21 jours, une autre procédure a permis de retirer et de remplacer le dispositif, de manière à, finalement, effectuer un total de 4 traitements sur 84 jours.

 

Bonne innocuité, peu d’effets indésirables : le TAR-200 se confirme comme sûr et bien toléré :

 

  • si environ un quart des patients ont eu des problèmes liés au placement de l'appareil ou aux procédures de traitement,
  • si environ 40 % ont connu un événement indésirable lié au traitement, le plus souvent lié à des problèmes de miction,
  • ces problèmes relativement mineurs étaient « comme prévus », écrivent les auteurs, au sein de ce groupe de patients âgés fragiles ;
  • seuls 2 patients ont été considérés comme intolérants au TAR-200, au point de retirer le dispositif.
  • 11 des 35 patients ont eu une réponse tumorale complète au TAR-200, sans aucun signe de cancer de la vessie lors du suivi ;
  • 3 autres patients ont eu une réponse partielle, pour un taux de réponse global de 40 % ;
  • la médiane de survie globale atteint 27 mois, vs 12 chez les patients atteints de ce cancer mais ne recevant pas de traitement à visée curative.
  • 10 des 14 patients ayant présenté des réponses durables au traitement TAR-200, sont restés sans cancer de la vessie évolutif 12 mois après le traitement.

 

Pris ensemble ces résultats montrent que la réponse clinique observée avec TAR-200 est robuste et durable dans cette cohorte de patients n’ayant plus que des options de traitement extrêmement limitées.

 

Certes, cet essai est de petite taille, mais il révèle toutes les promesses de ce dispositif-médicament, pour ce cancer extrêmement difficile à traiter chez le patient plus âgé.

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