CANCER de l’ESTOMAC : Sur le potentiel inexploré de la phytothérapie
Cette recherche, une méta-analyse menée sur pas moins de 25 ans de publications, menée à l'Université de Campinas (Brésil), révèle le potentiel des plantes brésiliennes dans la lutte contre le cancer de l'estomac. La synthèse, présentée dans la revue Oncoscience, engage, en regard du grand potentiel anticancéreux de plusieurs espèces végétales à mieux étudier et exploiter la valeur sous-explorée de la biodiversité, ici brésilienne, dans la recherche de nouvelles stratégies de prévention du cancer. En particulier, du cancer de l’estomac, un cancer à mauvais pronostic.
Le cancer de l'estomac reste l'un des cancers les plus mortels au monde et est souvent diagnostiqué à un stade avancé. De nombreux facteurs contribuent à la maladie, notamment une mauvaise alimentation, des infections et des facteurs génétiques. Cependant, il a été bien démontré qu’une consommation régulière de fruits et légumes riches en composés naturels comme les polyphénols et les flavonoïdes pourrait contribuer à réduire le risque.
Curcumine, gingembre, piment, ont déjà été évoqués pour leurs effets chimio préventifs contre le cancer de l’estomac.
De nouvelles plantes pour de nouveaux effets protecteurs
« Bien que les espèces végétales brésiliennes présentent un potentiel thérapeutique prometteur dans le cancer de l'estomac, les études disponibles sont encore rares », soulignent les auteurs principaux, Iara Lopes Lemos et Mario Roberto Marostica Junior, chercheurs à l'Université de Campinas.
L’étude passe ainsi en revue les études scientifiques des 25 dernières années portant sur ces effets anticancéreux des plantes brésiliennes. Cette méta-analyse, qui couvre 10 espèces indigènes, dont l'açaï, le cacaoyer, la goyave, le pitanga (visuel), le jambu et le physalis; révèle que :
- plusieurs plantes pourraient contribuer, en raison de leur effet anticancéreux, à la prévention du cancer de l'estomac ;
- les extraits de ces plantes ont montré des signes de réduction de la croissance des cellules cancéreuses, de déclenchement de la mort cellulaire et de ralentissement de la progression du cancer ;
- les extraits de ces plantes permettent également une réduction de l'inflammation et une perturbation de la signalisation liée au cancer ;
- des composés bioactifs aux propriétés anticancéreuses sont précisément identifiés dans ces plantes ;
au final,
cette biodiversité anticancéreuse pourrait inspirer de nouvelles stratégies
de prévention pour ce cancer difficile à traiter.
Si ces premiers résultats sont prometteurs, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre le fonctionnement de ces composés végétaux dans le corps humain et évaluer leur innocuité et leur efficacité en situation clinique. Cependant, cette revue souligne à nouveau l'intérêt d'explorer la riche biodiversité végétale à des fins médicales, une biodiversité dont le potentiel reste encore plus que largement inexploré, dans la médecine moderne.
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