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CANCER du REIN : Une nouvelle combinaison d'immunothérapie prometteuse

Actualité publiée il y a 6 années 8 mois 3 semaines
The Lancet Oncology
Cette combinaison d’un anti-angiogenèse et d’un agent immunothérapeutique inhibiteur du mécanisme d'autodéfense des cellules cancéreuses contre le système immunitaire s'avère à la fois doublement efficace et bien tolérée par les patients

Cette équipe de l'Université de Georgetown apporte les premières données d’innocuité, et d’efficacité d’une nouvelle combinaison d'immunothérapie dans le traitement du cancer du rein avancé. Cet essai clinique de phase I mené chez des patients atteints d'un cancer du rein avancé, présenté dans le Lancet Oncology révèle cette combinaison d’un anti-angiogenèse et d’un agent immunothérapeutique inhibiteur du mécanisme d'autodéfense des cellules cancéreuses contre le système immunitaire, à la fois comme doublement efficace et bien tolérée par les patients.

 

Il s’agit bien de l’association d'un agent anti-angiogenèse d'axitinib (Inlyta®), qui bloque la formation de vaisseaux sanguins, et d'un agent immunothérapeutique, le pembrolizumab, un inhibiteur du mécanisme d'autodéfense utilisé par les cellules cancéreuses pour échapper à la destruction par les cellules immunitaires du corps. La combinaison démontre une activité antitumorale prometteuse et l’absence d’effet secondaire sévère.  Selon l’un des chercheurs, la combinaison n’avait jamais été testée.

  • Axitinib (Inlyta®) qui inhibe l'angiogenèse, a été approuvé par la Food and Drug Administration des États-Unis en 2012 pour le traitement des patients atteints d'un cancer du rein avancé après l'échec d'un traitement systémique antérieur.

Le pembrolizumab, qui inhibe le mécanisme d'autodéfense des cellules cancéreuses est approuvé par la FDA pour le traitement des patients atteints de plusieurs types de cancer, dont le mélanome, le cancer du poumon, de la vessie et de la tête et du cou. Il n'a été étudié que de façon très limitée chez les patients atteints de cancer du rein.

 

Efficacité supérieure, toxicité réduite : les précédents tests de combinaisons d'agents anti-angiogenèse et d'immunothérapie avaient entraîné des niveaux de toxicité inacceptablement élevés. En revanche, l'association axitinib-pembrolizumab testée ici chez 52 patients atteints d'un carcinome rénal avancé, s’avère ici suffisamment tolérable pour permettre une administration aux doses approuvées par la FDA. Mais au-delà de l’innocuité, la combinaison double l'efficacité des médicaments utilisés seuls, explique le Dr Michael B. Atkins, directeur adjoint du Georgetown Lombardi Comprehensive Cancer Center et auteur principal de l'étude :

  • plus de 90% des patients ont bénéficié d’une réduction de la tumeur et d’une survie sans progression d’une durée médiane de plus de 20 mois.
  • sur un sous-groupe de 11 patients, 3 n'ont pas toléré l'axitinib et ont reçu moins de 75% de la dose prévue en raison d’une toxicité, 8 patients ont éprouvé des effets secondaires gérables, ce qui a permis de préciser la dose recommandée ;
  • 73% des patients ont présenté un rétrécissement tumoral significatif en réponse à la polythérapie et une durée de survie sans progression de 20,3 mois ;
  • 88% des patients étaient encore en vie au moins 18 mois après le début du traitement.

 

 

Un essai de phase III randomisé comparant notre association médicamenteuse à l'agent anti-angiogénique approuvé par la FDA, le sunitinib, est en cours et pourra dire si cette combinaison médicamenteuse est « meilleure » que la précédente.

Ces travaux ont été soutenus par les Laboratoires Pfizer Inc., Merck & Co. Inc et présentés à l’ASCO Genitourinary Cancers Symposium.


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