CANCER du SEIN : Pourquoi il faut éviter le docétaxel
Le 15 février dernier, l’Agence nationale du Médicament (ANSM) recommandait aux oncologues, compte tenu de l’existence d’une alternative thérapeutique et à titre de précaution, d’éviter temporairement l’utilisation du docétaxel dans les cancers du sein localisés, opérables. Cette recommandation est renouvelée en lien avec l’Institut national du Cancer (INCa). En cause, des cas d’entérocolites d’issue fatale. Des investigations sont actuellement en cours dont les résultats seront présentés au Comité Technique de Pharmacovigilance du 28 mars 2017.
L'INCa en lien avec l'ANSM renouvelle sa recommandation aux professionnels de santé exerçant dans des centres autorisés à traiter les patients atteints de cancer, et à titre de précaution, d'éviter temporairement l'utilisation du docetaxel dans les cancers du sein localisés, opérables.
Des effets indésirables graves d'issue fatale à type d'entérocolite sur terrain neutropénique sont survenus chez des patientes traitées par docétaxel en monothérapie ou en association, en situation adjuvante ou néo-adjuvante pour cancer du sein - En adjuvant dans le cancer du sein opérable, le docétaxel est autorisé en association à la doxorubicine et au cyclophosphamide. 6 cas d'entérocolites sur terrain neutropénique, dont 5 ayant conduit au décès, ont été recensés, chez des patientes traitées par docétaxel. Tous ces cas concernaient des femmes, âgées de 46 à 73 ans, atteintes d'un cancer du sein.
Quel médicament de substitution ? Le paclitaxel peut constituer une alternative au docétaxel dans certaines situations. Cependant, aucune recommandation n'est formulée à date en l'absence d'éléments complémentaires d'investigation permettant d'évaluer le rapport bénéfice / risque dans le cadre du traitement du cancer du sein.
Et dans les autres indications ? La recommandation ne concerne pas, à ce stade, l'utilisation du docétaxel (Docétaxel, Taxotère) dans ses autres indications thérapeutiques : le docétaxel est autorisé dans le traitement du cancer du sein (adjuvant dans le cancer du sein opérable ; cancer du sein localement avancé ou métastatique), mais aussi dans le traitement du cancer du poumon non à petites cellules, cancer de la prostate, cancer gastrique, cancer des voies aéro-digestives supérieures.
La plus grande vigilance reste néanmoins nécessaire et chaque indication doit être individuellement évaluée avec information des patients sur les différentes options thérapeutiques.
Enfin, l'ANSM rappelle que les professionnels de santé doivent déclarer immédiatement tout effet indésirable suspecté d'être dû à un médicament dont ils ont connaissance au centre régional de pharmacovigilance dont ils dépendent géographiquement. Les patients et les associations agréées de patients peuvent également signaler tout effet indésirable à leur centre régional de pharmacovigilance.
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