SARCOME de KAPOSI : L’espoir de l'immunothérapie
L'immunothérapie peut être efficace chez les patients atteints de sarcome de Kaposi associé au VIH conclut cette étude de l'UC San Diego Health menée sur une petite cohorte de patients traités avec des inhibiteurs du point de contrôle immunitaire et qui, à 65%, atteignent une rémission partielle ou complète. Des données présentées dans la revue Cancer Immunology Research qui apportent un espoir aux 15% de patients séropositifs qui, en dépit des traitements antirétroviraux, vont développer un sarcome.
L’auteur, le Dr Natalie Galanina, oncologue au Moores Cancer Center de l’Université de Californie San Diego résume ce besoin : « En dépit de l’utilisation efficace et répandue des traitements antirétroviraux chez les patients séropositifs au VIH, environ 15% développent encore le sarcome de Kaposi, une malignité incurable entraînant une morbidité importante. En raison du manque de nouvelles options thérapeutiques pour cette maladie, nous avons voulu regarder si l'inhibition des points de contrôle immunitaires était efficace dans ce traitement de ce cancer à médiation virale ». La doxorubicine liposomale, un médicament de chimiothérapie, constitue la norme de soins pour les patients atteints de sarcome de Kaposi. Alors que près de la moitié des patients répondent à cette thérapie, la plupart souffrent de rechutes et nécessitent des traitements répétés. Étant donné que le sarcome de Kaposi peut persister chez les patients présentant une charge virale indétectable, il existe un besoin important de nouveaux traitements.
Une immunothérapie qui relance le système immunitaire : l’équipe du Dr Galanina a suivi 9 patients atteints de sarcome de Kaposi traités par inhibiteur de point de contrôle immunitaire anti-PD-1. Cette immunothérapie consiste à « déverrouiller » un des points de contrôle, ici PD-1 qui contribue à freiner le système immunitaire. L’inhibiteur de point de contrôle va permettre ainsi au système immunitaire de lutter plus efficacement contre les cellules tumorales (Voir visuel). Tous les participants avaient reçu une thérapie antirétrovirale et un premier traitement contre leur sarcome. Les chercheurs ont analysé les données de séquençage d'ADN de tumeurs et de tissus pour évaluer les niveaux d'expression de la charge tumorale et de la PD-L1, biomarqueurs du traitement anti-PD-1. Ce petit essai constate qu’après traitement avec inhibiteur du point de contrôle,
- 5 patients présentent une réponse partielle,
- 3 patients sont « stables »,
- 1 patient présente une rémission complète.
- Tous les patients sont restés sous traitement et aucun patient n'a montré de progression de la maladie à 6,5 mois de suivi.
- L’expression de PD-L1 est devenue négative chez les 4 patients évaluables.
Ainsi, l'immunothérapie par blocage des points de contrôle entraîne une réponse chez de nombreux patients et pourrait représenter une nouvelle option thérapeutique prometteuse pour le sarcome de Kaposi associé au VIH. Des données qui devront être validées sur un plus large échantillon.
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