CERVEAU : Manipuler ses connexions pour booster ses fonctions
C’est une nouvelle percée en neurosciences marquée par ces travaux d’une équipe japonaise de la Kyoto Université qui démontrent que connectivité fonctionnelle peut être modifiée dans les deux sens. L’idée principale est que lorsqu'un circuit électrique se rompt, il est possible de réparer la connexion, alors est-ce aussi possible dans notre cerveau ? Car dans ce cas, il serait possible de restaurer les fonctions cognitives en déclin ? Le « hic » est la complexité du cerveau avec ses multiples zones et connexions qui constituent un réseau énorme. Dans la revue Cerebral Cortex, les scientifiques présentent une méthode d'apprentissage capable, en manipulant les connexions, d’améliorer la fonction cognitive. Des travaux qui pourraient conduire à des applications importantes pour l’apprentissage, la pratique clinique et la rééducation cognitive.
Finalement, le principe est « d’utiliser » la plasticité neurale. Et grâce aux progrès en neurosciences, il est aujourd’hui possible de décoder les réseaux du cerveau en mesurant son activité par IRM fonctionnelle (IRMF) durant la réalisation de différentes tâches. Les réseaux du cerveau étant le résultat de facteurs génétiques mais aussi des expériences de vie, il est possible de prédire son âge, sa personnalité ou sa performance dans les fonctions cognitives à partir des modèles de connectivité fonctionnelle. Dans les troubles psychiatriques, la connectivité fonctionnelle, qui est mesurée par des corrélations temporelles entre certaines régions du cerveau, est trop augmentée ou trop réduite vs un cerveau en bonne santé. On sait que ces connexions anormales entraînent un déclin de la fonction cognitive. Cependant, aujourd’hui, on n’est pas encore capable d’augmenter ou de réduire une connectivité spécifique entre 2 zones, sans toucher le réseau cérébral global. Mais, c’est sans compter avec cette nouvelle technique de pointe capable de modifier la connexion de manière ciblée, dans le cerveau humain.
Modifier la connexion pour optimiser la fonction : cette nouvelle technique appelée « formation en neurofeedback de connectivité fonctionnelle » utilise la scintigraphie cérébrale pour surveiller la connectivité fonctionnelle entre 2 zones du cerveau, alors que les sujets effectuent une simple tâche motrice. Lorsque l'objectif est d'accroître la connectivité fonctionnelle, une récompense monétaire est donnée en cas de corrélation temporelle élevée entre les 2 activités cérébrales pertinentes, lorsque l'objectif est de réduire la connectivité fonctionnelle, une récompense est donnée en cas de faible corrélation temporelle.
Bref, cette technique de formation de neurofeedback pourrait induire une augmentation ou une réduction de la connectivité fonctionnelle et donc des améliorations des performances cognitives via des changements de connectivité…
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