CICATRISATION: Les glandes sudoripares, l'arme secrète pour mieux cicatriser
Les plaies mettent plus de temps à cicatriser avec l’âge et parmi les facteurs qui participent à cet impact du vieillissement sur la capacité de réparation de la peau, le rôle majeur des glandes sudoripares eccrines, qui secrètent la sueur à travers les pores situées à la surface du derme. Ces travaux, présentés dans la revue Aging Cell décryptent les modifications, chez les personnes âgées, des mécanismes cellulaires de ces glandes qui favorisent ou retardent la cicatrisation.
Les glandes sudoripares eccrines, des acteurs majeurs de la cicatrisation : le rôle dans la fermeture des plaies des glandes sudoripares eccrines, situées sous le derme, partout dans tout le corps, a déjà été documenté. Ces glandes sont des contributeurs majeurs de nouvelles cellules qui vont remplacer les cellules lésées de la plaie, certaines études ont même suggéré qu'elles sont un réservoir important de cellules souches adultes, qui peuvent rapidement être recrutées pour contribuer à la cicatrisation d'une plaie. Enfin, concernant la recherche, il faut rappeler que les glandes sudoripares eccrines sont uniques à l'homme et absentes chez les animaux de laboratoire utilisés comme modèles dans les études pré-cliniques portant sur la cicatrisation. Par ailleurs, on sait que les personnes âgées ont tendance à cicatriser plus lentement, et, accessoirement, à moins transpirer que les jeunes adultes. Les dermatologues de l'Université du Michigan ont donc regardé l'évolution, avec l'âge, de ce rôle des glandes sudoripares dans la cicatrisation.
L'étude a analysé et comparé l'évolution de micro-lésions de la peau chez 18 jeunes adultes vs 18 sujets âgés, afin de mieux cerner les différences de processus de cicatrisation dans les 2 groupes d'âge. Les lésions « test », plus petites que le diamètre d'un crayon, ont été réalisées sous anesthésie locale. Les chercheurs constatent que :
· chez les participants plus jeunes, les glandes sudoripares apportent plus de cellules neuves et contribuent ainsi de manière plus active à la fermeture de la plaie que chez les adultes âgés.
· Chez les plus âgés, les nouvelles cellules apportées à la peau âgée sont moins nombreuses, leur production est moins dense, la fermeture de la plaie est plus lente et aboutit à la formation d'un épiderme plus fin que sur une peau plus jeune.
En conclusion, si les glandes sudoripares restent actives chez les personnes âgées, elles apportent moins de nouvelles cellules et l'environnement de la plaie est moins capable de soutenir le processus d'épithélialisation. En bref, les glandes sudoripares sont moins efficaces mais le vieillissement de la peau a également un impact négatif sur la capacité de la peau à cicatriser. Les glandes sudoripares sont donc une cible intéressante pour booster le processus normal de cicatrisation et pour concevoir de nouvelles thérapies ciblées pour le traitement des plaies chez les patients plus âgés.
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