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COGNITION : De l'apprentissage à l’enfance nait la mémoire au grand âge

Actualité publiée il y a 3 années 9 mois 3 semaines
Aging, Neuropsychology, and Cognition
Concernant la mémoire, 4 années d'études compensent 20 ans de vieillissement (Fotolia_34983075_XS)

L'éducation durant le jeune âge, l’enfance et l’adolescence semble poser les bases de la mémoire à l’âge adulte et garantir une meilleure santé cognitive au grand âge, souligne cette équipe de l'Université de Georgetown dans la revue Aging, Neuropsychology, and Cognition. Et cet apprentidssage à l’enfance semble protéger tout particulièrement les femmes, contre le déclin cognitif lié à l'âge. Avec donc des implications sur la perte de mémoire dans la maladie d'Alzheimer et d'autres démences.

Concernant la mémoire, 4 années d'études compensent 20 ans de vieillissement

L'étude a testé la mémoire déclarative chez 704 personnes âgées de 58-98 ans. La mémoire déclarative fait référence à notre capacité à nous souvenir d'événements, de faits et de mots, comme l'endroit où vous avez mis vos clés ou le nom d’un nouveau voisin. Les participants se sont vu présenter des dessins d'objets, puis ont été testés quelques minutes plus tard sur leur mémoire de ces objets. L’expérience montre que :

  • les performances de la mémoire déclinent progressivement avec l’âge ;
  • le nombre d'années d'étude semble compenser ce déclin cognitif, en particulier chez les femmes ;
  • chez les hommes, les gains de mémoire associés à chaque année d’étude sont 2 fois plus importants que le déclin cognitif associé à chaque année de vieillissement ;
  • chez les femmes, ce bénéfice est 5 fois plus important.
  • les capacités de mémoire d'une femme âgée de 80 ans avec un diplôme d’études supérieures apparaissent du même niveau que celles d'une femme de 60 ans détenant un diplôme d'études secondaires : 4 années supplémentaires d'études compensent le déclin cognitif associé à 20 ans de vieillissement.

 

« L'apprentissage engendre l'apprentissage », résume l’auteur principal de l'étude, le Dr Michael Ullman, professeur de neurosciences à Georgetown : « Étant donné que l’apport de nouvelles données dans la mémoire est plus facile si ces données sont liées à des connaissances que nous avons déjà, plus de connaissances issues de plus d'éducation permettent de meilleures capacités de mémoire, même des années plus tard ».

 

Les « filles » ont souvent une meilleure mémoire déclarative que les garçons, donc l'éducation peut conduire à de plus grands gains de connaissances et de mémoire chez les femmes, un bénéfice qui semble ici perdurer à l’âge mûr.

 

Ces données renforcent à l’évidence la nécessité d’un accès élargi à l’éducation, notamment en regard du vieillissement rapide de la population mondiale et de l’explosion de la prévalence des démences. « L'éducation retarde l'apparition de la maladie d'Alzheimer », confirment et concluent les chercheurs.

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