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COMPORTEMENT de l’ENFANT : L'obésité a finalement peu d’impact sur l’humeur

Actualité publiée il y a 1 année 1 mois 5 heures
eLife
L'étude s'inscrit en faux contre la relation causale entre l'obésité infantile et la santé mentale (Visuel Adobe Stock 202327579)

Le poids corporel de l'enfant a des effets limités sur l'humeur et les troubles du comportement, conclut cette étude de psychologues de l’Université de Bristol (UK) qu’il s’agisse du risque de dépression, d'anxiété ou de TDAH. Et même lorsque la génétique des parents est prise en compte. Ces conclusions, publiées dans la revue eLife, s’inscrivent donc en faux contre la relation causale entre l'obésité infantile et la santé mentale, pourtant suggérée par de précédentes études.

 

Ces études n’avaient peut-être pas pris en compte la génétique familiale et certains facteurs environnementaux relèvent ces chercheurs. Certes, les enfants obèses sont plus susceptibles de recevoir un diagnostic de dépression, d'anxiété ou de trouble d'hyperactivité avec déficit de l'attention (TDAH). Cependant certains facteurs comportementaux pourraient contribuer à la fois à l'obésité et aux troubles de l'humeur et du comportement chez l’Enfant.

Mieux comprendre la relation entre l'obésité infantile et la santé mentale

C’est l’objectif de l’équipe d’Amanda Hughes, chercheur en épidémiologie à la Bristol Medical School, qui souhaite démêler les contributions respectives de la génétique et des facteurs environnementaux qui affectent toute la famille.

 

L’étude a analysé les données génétiques et de santé mentale de 41.000 enfants âgés de 8 ans et de leurs parents participant à la Norwegian Mother, Father, and Child Cohort Study. Les chercheurs ont évalué la relation entre l'indice de masse corporelle (IMC) et les symptômes de dépression, d'anxiété et de TDAH chez les enfants. Pour aider à séparer les effets de la génétique des enfants de l'influence d'autres facteurs qui affectent toute la famille, les chercheurs ont également pris en compte la génétique parentale et l'IMC. L'analyse révèle :

 

  • un effet minime de l’IMC de l’enfant sur ses symptômes d'anxiété ;
  • les données restent contradictoires sur l’impact de l'IMC sur les symptômes dépressifs ou de TDAH ;
  • le fait d'avoir une mère avec un IMC plus élevé apparaît lié à des symptômes dépressifs chez les enfants, mais les preuves sont insuffisantes sur un éventuel lien entre la santé mentale de l'enfant et l'IMC du père ; globalement, l'influence de l'IMC d'un parent sur la santé mentale de l’enfant reste très limitée.

 

En fait, concluent les chercheurs, si les politiques visant à réduire l'obésité infantile restent primordiales, elles sont peu susceptibles d'avoir un impact sur la prévalence de ces conditions mentales : « Au moins pour ce groupe d'âge, l'impact de l’IMC semble faible. Pour les enfants plus âgés et les adolescents, l’effet pourrait être plus important, cela doit être vérifié », commente l’un des auteurs principaux, Neil Davies, professeur à l'University College London (UCL, UK).

  • De la même manière, les interventions visant à réduire l'IMC des parents auront sans doute peu d’effets bénéfiques sur la santé mentale des enfants.

 

Pour viser une réduction des problèmes de santé mentale des enfants, il semble plus efficace de cibler les facteurs sociaux et environnementaux eux-mêmes associés au surpoids et à l’obésité.

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