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CONTRACEPTION MASCULINE : Mais qui coupera le spermatozoïde dans son élan ?

Actualité publiée il y a 4 années 8 mois 1 semaine
eLife
La mise au point d'un contraceptif destiné aux hommes permettrait de « combler une lacune critique »

Certes, il existe de multiples moyens de contraception féminine mais en dépit de ces dispositifs et contraceptifs disponibles, on estime à 89 millions le nombre de grossesses non désirées et à 48 millions le nombre d'avortements chaque année, dans le monde…La piste de la contraception masculine n’est donc pas anodine. La mise au point d'un contraceptif destiné aux hommes permettrait de « combler une lacune critique » écrivent ces experts de l’Université de Dundee. Leurs travaux, présentés dans la revue eLife aboutissent à un système robotique entièrement automatisé, capable de tester rapidement l'effet de médicaments et autres produits chimiques sur le sperme humain.

 

Il s'agit ici d'un système de criblage robotique entièrement automatisé sans équivalent qui va leur permettre aussi à cette équipe d’experts écossais, dirigée par le professeur Chris Barratt et le Dr Paul Andrews, de développer un contraceptif masculin sûr et efficace. L'Université de Dundee combine une expertise internationalement reconnue dans la recherche sur la fertilité masculine avec des installations d'imagerie robotique à haut débit, et une connaissance approfondie de la conception, de la synthèse et des tests de sécurité des médicaments avec sa « Drug Discovery Unit ».

ce robot utilise un microscope rapide et des outils de traitement d'image qui suivent avec précision le mouvement très rapide du sperme humain et permet de mesurer avec précision les effets des médicaments sur la motilité du sperme

Il existe des agents déjà approuvés capables de stopper le sperme dans son élan

 

L’idée est ici de s’attaquer à l'une des fonctions les plus critiques pour le sperme : celle de se déplacer vers le site de fécondation ou « sa motilité ». En d’autres termes, les scientifiques se concentrent ici sur la recherche de médicaments capables de bloquer la motilité des spermatozoïdes. L'équipe examine, avec son système de criblage, l'une des plus grandes collections de médicaments au monde (ReFRAME) précédemment approuvés et testés cliniquement, soit près de 13.000 au total. L’expérience confirme qu'il est possible de trouver des agents efficaces capables de stopper le sperme dans son élan.

 

La contraception masculine, une étape majeure dans la lutte contre les inégalités ! Des recherches supplémentaires seront néanmoins nécessaires pour déterminer si l'un de ces candidats convient à une utilisation à long terme chez l'homme. Chris Barratt, professeur de médecine de la reproduction commente ces travaux : «Il s'agit d'une percée technologique dans la discipline, qui permet pour la première fois, d'évaluer comment un très grand nombre de composés peuvent affecter la fonction des spermatozoïdes ». Mais il s’agit aussi pour ces experts de combler une forme d’inégalité de choix homme–femme. Il est urgent de développer de nouvelles méthodes de contraception masculine, en dépit des nombreux obstacles qui subsistent, expliquent les chercheurs : une compréhension relativement limitée de la biologie du sperme humain, un nombre d’études limité sur le sujet et, jusqu’à ces travaux l’absence de système efficace permettant de dépister l’efficacité des molécules thérapeutiques existantes.

 

Le robot qui évalue la motilité du sperme, sous médicament : ce robot utilise un microscope rapide et des outils de traitement d'image qui suivent avec précision le mouvement très rapide du sperme humain et permet de mesurer avec précision les effets des médicaments sur la motilité du sperme.

« Grâce au travail acharné de l'équipe de recherche multidisciplinaire de Dundee, nous avons réussi à développer cette plate-forme technologique qui, nous l'espérons, changera la donne : le système accélère le processus de recherche de plusieurs milliers de fois. En utilisant des spermatozoïdes humains vivants et en examinant leur comportement, ou phénotype, en présence de médicaments et d'autres produits chimiques, nous espérons identifier les protéines qui sous-tendent leur capacité de fertilisation ».


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