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COVID-19 : Moindre efficacité des vaccins contre certains variants

Actualité publiée il y a 3 années 1 mois 1 semaine
Cell
Les anticorps induits par le vaccin peuvent être moins efficaces contre plusieurs nouveaux variants du SRAS-CoV-2 (Visuel Adobe Stock 404043389)

Les anticorps induits par le vaccin peuvent être moins efficaces contre plusieurs nouveaux variants du SRAS-CoV-2, conclut cette équipe du Massachusetts General Hospital (MGH, Boston). La recherche, publiée dans la revue Cell montre que les vaccins Pfizer et Moderna sont significativement moins efficaces contre les variantes apparues au Brésil et en Afrique du Sud et suggère que ce pourrait également être le cas pour de nouvelles variantes.

 

Le SARS-CoV-2, responsable du COVID-19, a muté tout au long de la pandémie. Ses dernières variantes ont attiré l’attention, pour leur capacité élevée à se propager et plus récemment, pour leur virulence. Ces nouvelles variantes se sont propagées dans le monde entier. Comprendre et surveiller l'efficacité des vaccins anti-COVID-19 contre ces variantes est essentiel. Plusieurs équipes de recherche y travaillent et plus nombreuses sont les études qui alertent ces dernières semaines contre une moindre efficacité des anticorps neutralisants induits par les vaccins Pfizer et Moderna contre ces variantes, notamment contre les variantes « sud-africaine » et « brésilienne ».

3 nouvelles souches décrites pour la première fois en Afrique du Sud sont 20 à 40 fois plus résistantes

C’est ce que confirme ici l’équipe menée par le Dr Alejandro Balazs, du Ragon Institute, qui a adapté son expertise de mesure des anticorps anti-VIH pour créer des tests similaires pour COVID-19. Lorsque les chercheurs exposent les nouvelles souches aux anticorps neutralisants induits par les vaccins, ils constatent que 3 nouvelles souches décrites pour la première fois en Afrique du Sud sont 20 à 40 fois plus résistantes, et que les 2 souches décrites pour la première fois au Brésil et au Japon sont 5 à 7 fois plus résistantes que la souche originelle.

 

Les anticorps neutralisants agissent en se liant étroitement au virus et en l'empêchant de pénétrer dans les cellules, ce qui empêche l'infection. Comme une clé dans une serrure, cette liaison ne se produit que lorsque la forme de l'anticorps et la forme du virus sont parfaitement adaptées. Si la forme du virus change au site de liaison, ici la protéine de pointe, alors l'anticorps n’est plus capable de reconnaître et de neutraliser le virus. Le virus peut alors être considéré comme résistant à la neutralisation. C’est bien le cas des variantes étudiées, dont les mutations dans protéine de pointe au niveau du domaine de liaison au récepteur aident le virus à résister aux anticorps neutralisants.

 

Tous les vaccins COVID-19 actuellement approuvés induisent le corps à produire une réponse immunitaire, dont ces anticorps, contre la protéine de pointe du SRAS-CoV-2. Si cette capacité de mieux en mieux documentée de certaines variantes à résister aux anticorps neutralisants est très préoccupante,

« cela ne signifie pas que les vaccins ne seront pas efficaces »,

écrivent les auteurs dans leur communiqué.

 

" Nos découvertes ne signifient pas nécessairement que les vaccins n'empêcheront pas le développement de la maladie COVID-19, mais que les anticorps pourraient avoir des difficultés à reconnaître certaines de ces nouvelles variantes ».