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COVID-19 : Parler suffit pour transmettre

Actualité publiée il y a 2 années 10 mois 2 semaines
Journal of Internal Medicine
Les gouttelettes vocales entraînent un risque élevé de transmission du SRAS-CoV-2 en intérieur (Visuel NIDDKD)

Au moment où, dans de nombreux pays, on s’apprête à tomber le masque, des médecins et des scientifiques s’inquiètent et réitèrent : les gouttelettes vocales entraînent un risque élevé de transmission du SRAS-CoV-2. Ces experts américains du National Institute of Diabetes and Digestive and Kidney Diseases (NIDDKD/NIH) qui ont effectué une nouvelle revue de la littérature, à paraître dans le Journal of Internal Medicine, alertent : parler sans être masqué dans des espaces confinés est LA situation qui entraîne le plus grand risque de propagation.

 

Ces conclusions ne sont donc pas en contradiction avec l’abandon du port du masque en extérieur mais réaffirment la nécessité de maintenir la mesure dans les espaces intérieurs et fermés. Cette analyse, à l'interface entre la physique et la médecine, décrit comment des gouttelettes respiratoires de différentes tailles émises en parlant, couvrent un continuum et un large spectre de tailles et comment elles peuvent transporter différentes quantités de virus.

Les gouttelettes de taille intermédiaire restent en suspension dans l’air

Avant même l’épidémie COVID-19, les scientifiques s’étaient penchés sur la propagation aéroportée des gouttelettes pathogènes. Une étude, fameuse, publiée dans le New England journal of Medicine, avait montré que ces gouttelettes peuvent voyager sur des dizaines de mètres, sous forme d’un nuage turbulent qui se compose d'air expiré chaud et humide, de filaments et de gouttes « muco-salivaires » et de résidus de l'évaporation de ces gouttelettes.

L’étude avait montré que la projection et la diffusion de ces gouttelettes dans l’air dure jusqu'à 150 ms avant « de se transformer en un halo évoluant librement » et que

certaines gouttelettes restant plus longtemps en suspension pouvaient parcourir jusqu'à 6 à 8 mètres.

Cette nouvelle revue de la littérature révèle que les gouttelettes les plus préoccupantes sont celles de taille intermédiaire qui peuvent être transportées sur des distances considérables par les courants d'air.

 

« Il y a les gouttelettes de salive que l’on voit voler lorsque les gens parlent, mais il y en a des milliers d'autres, trop petites pour être vues à l'œil nu. Lorsque l'eau s'évapore de ces gouttelettes générées par la parole et porteuses de virus, ces virus flottent dans l'air pendant plusieurs minutes, comme de la fumée », commente l'auteur principal Adriaan Bax, chercheur au NIDDKD.

Le message est rappelé  : en intérieur au moins, "il ne faut rien lâcher".