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COVID-19 : Pourquoi il ne faut pas tomber le masque

Actualité publiée il y a 4 années 5 mois 4 semaines
PNAS
COVID-19 : le masque aurait permis d’éviter plus de 78.000 infections en Italie sur 1 mois de pic (6 avril au 9 mai) (Visuel AdobeStock_337839342)

La transmission aéroportée du nouveau coronavirus n’a pas été suffisamment reconnue et communiquée, soulignent ces chercheurs de l’Université du Texas, qui documentent l’efficacité et réaffirment l’importance du port du masque pour garder le contrôle sur l’épidémie COVID-19 :  « la distanciation sociale et le lavage des mains sont des mesures essentielles et qui doivent être poursuivies mais elles ne sont pas suffisantes. Le port d'un masque facial peut considérablement réduire le risque de transmettre et de contracter le virus SARS-CoV-2". Ces travaux présentés dans les Actes de l’Académie des Sciences américaine alertent ainsi contre les dangers de l’abandon progressif du masque dans l’espace public.

 

« Laisser tomber » le masque facial augmente considérablement le risque d’infecter, mais aussi d'être infecté par le coronavirus, expliquent ces scientifiques des Universités du Texas et de Californie à San Diego après avoir examiné le mode de transmission interhumaine du coronavirus. En se basant sur les données épidémiologiques et les mesures de prévention mises en œuvre en Chine, en Italie et à New York, les chercheurs concluent que le port du masque a réduit le nombre d'infections dans des proportions considérables :

  • le masque aurait permis d’éviter plus de 78.000 infections en Italie sur 1 mois de pic (6 avril au 9 mai) 
  • plus de 66.000 à New York, sur 3 semaines (17 avril au 9 mai).
Evolution de COVID-19 à New York (Visuel PNAS)

La diffusion aérosolisée et aéroportée du coronavirus SARS-CoV-2 constitue la voie majeure de propagation

La transmission par voie aérienne via ces aérosols respiratoires représente -au contraire des affirmations des premières communications- la principale voie de propagation du COVID-19.

Ainsi, lorsque les chercheurs analysent la propagation de la pandémie sur une période « sans masque », ils concluent qu’au contraire des premières affirmations des Autorités sanitaires, le port d'un masque dans l’espace public est le mode de prévention de la transmission interhumaine le plus efficace.

Ces conclusions impliquent la nécessité « impérative » d’une science solide en santé publique

Car ces données ainsi que certaines mesures de précaution et de prévention ont fait défaut dans de nombreux pays du monde.

Ainsi, ces travaux confirment l’efficacité du port du masque, réaffirment sa nécessité dans les mois qui suivent le déconfinement et dans l’attente de vaccins et/ou traitements contre l’infection. Ces travaux démontrent que le masque est non seulement utile pour empêcher les gouttelettes de toux infectées d'atteindre des personnes non infectées, mais aussi pour éviter de respirer ces minuscules particules aérosolisées qui peuvent également contaminer.

 

La Chine est citée en exemple, sur le port du masque : les Chinois portent des masques depuis des années, principalement pour se protéger de la mauvaise qualité de l'air, mais ces « masques obligatoires » ont bien contribué à contenir l'épidémie.

 

« L'échec dans un premier temps à contenir la propagation de la pandémie de COVID-19 dans le monde est largement attribuable à la non-reconnaissance de l'importance de la transmission aéroportée du virus. Encore une fois, « il est temps de faire face, collectivement à la réalité ».