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COVID-19 : Vers le port universel du masque ?

Actualité publiée il y a 3 années 4 mois 4 semaines
Royal Society Open Science et PNAS
Les masques faciaux réduisent considérablement le risque de propagation de COVID-19, en particulier via les grosses gouttelettes émises avec la parole et la toux (Visuel Adobe Stock 329119752)

Les masques faciaux réduisent considérablement le risque de propagation de COVID-19, en particulier via les grosses gouttelettes émises avec la parole et la toux. De nouvelles études, de laboratoire et épidémiologiques soutiennent ainsi le port du masque généralisé. Un port du masque « universel » pourrait réduire de près de 20% le nombre de décès, soutiennent les dernières données publiées.  

Alors que les gouttelettes et les aérosols respiratoires sont la principale voie de transmission du SRAS-CoV-2,

ce qui soutient les mesures de distanciation sociale en général,

l’équipe de l’University of Edinburgh's School of Engineering a voulu préciser comment l'utilisation du masque pouvait affecter les paramètres de distance de sécurité et quantifier les effets des masques sur l’exposition aux gouttelettes respiratoires. L’étude expérimentale utilise une tête de mannequin qui éjectait des gouttelettes fluorescentes d'eau mais a également été menée avec des volontaires en bonne santé, avec et sans masque facial. Les chercheurs ont quantifié le nombre de gouttelettes propulsées dans les airs et déposées sur une surface, avec un système d’UV. La recherche a porté sur des particules de plus de 170 microns de diamètre, soit 2 à 4 fois la largeur d'un cheveu humain. Différentes expériences montrent que :

  • le port d'un masque facial réduit par plus de 1.000 le nombre de gouttelettes projetées ;
  • une personne qui se tient à 2 m d'une personne qui tousse sans masque est exposée à 10.000 fois plus de gouttelettes respiratoires qu'une personne se tenant à 0,5 m portant un masque monocouche basique ;
  • un masque permet de diviser par 10 la transmission du virus, explique l’auteur principal, Ignazio Maria Viola, expert en mécanique des fluides.  

 

L’efficacité des masques à bloquer les gouttelettes respiratoires est à nouveau largement démontrée par ces expériences de laboratoire, au moins, précisent les chercheurs, en ce qui concerne les gouttelettes de grande taille, objet de l’étude. « Si la transmission par aérosol était confirmée comme étant un facteur aussi important d'infection, nos résultats pourraient cependant surestimer l'efficacité des masques ».

 

Eviter des centaines de milliers de décès : selon l'Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) (Seattle, Washington), 55.000 vies pourraient être sauvées aux États-Unis au cours des 4 prochains mois avec le port universel du masque. Dans le monde, l’application de cette même mesure pourrait prévenir près de 400.000 du probable 1 million de décès encore possible dans les mois qui viennent.

 

Un taux de réduction d'incidence réduit de 47% avec le port du masque ? Une très récente étude de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) qui rapproche les données COVID du port du masque mis en œuvre à des périodes différentes dans les différentes régions, conclut que le port du masque permet 20 jours après le début de sa mise en œuvre de réduire le nombre de nouvelles infections d'environ 45%. L’étude confirme donc la grande efficience de la mesure. Selon la région analysée, les chercheurs constatent en effet que

  • les masques faciaux ont réduit le nombre d'infections entre 15% et 75% sur une période de 20 jours après la mise en œuvre de l’obligation ;
  • en prenant en compte les facteurs de confusion possibles, la réduction de l’incidence est estimée, en moyenne, à 47%.

 

Au moment où l’ensemble des pays réfléchissent à une nouvelle stratégie pour endiguer la 3è vague, ces nouvelles données confirment l’efficacité du masque à réduire significativement la transmission, tant au niveau de la projection que de l’exposition au virus.