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COVID LONG : Les troubles de la mémoire doivent être reconnus

Actualité publiée il y a 2 années 1 mois 4 semaines
Frontiers in Aging Neuroscience
Le COVID peut affecter plusieurs systèmes et une évaluation plus approfondie est possible avec la recommandation d'un médecin généraliste (Visuel Fotolia 158903576)

C’est une formalisation de certains troubles cognitifs associés aux COVID longs qu’apporte cette étude de chercheurs et neurologues de Université de Cambridge qui appellent les médecins à rechercher chez leurs patients atteints, et les patients à rapporter de tels symptômes à leur médecin : « Il est important que les patients demandent de l'aide s'ils éprouvent des symptômes persistants après une infection au COVID. Le COVID peut affecter plusieurs systèmes et une évaluation plus approfondie est possible avec la recommandation d'un médecin généraliste », rappellent les auteurs dans la revue Frontiers in Aging Neuroscience.

 

Les problèmes de mémoire et de concentration sont courants dans les formes longues du COVID-19 et pourtant restent négligés voire ignorés chez de nombreux patients. Ainsi, cette étude révèle qu’environ 70% de ses participants atteints de COVID long ont éprouvé des difficultés de concentration et des problèmes de mémoire plusieurs mois après l'infection par le virus SARS-CoV-2.

 

L'étude menée auprès de 181 participants conclut que 7 patients sur 10 atteints de COVID long éprouvent des troubles de la concentration et de la mémoire plusieurs mois après le début de leur maladie, et ces troubles sont confirmés par les scores obtenus aux tests cognitifs. L’analyse révèle ainsi que :

 

  • ces patients atteints de COVID long obtiennent de moins bons résultats aux tests cognitifs ;
  • la gravité de ces symptômes est liée au niveau de fatigue et aux symptômes neurologiques, comme les étourdissements et les maux de tête, des symptômes apparus lors de la phase initiale de la maladie mais qui persistent ensuite ;
  • la moitié de ces patients éprouvant des symptômes cognitifs perçus comme sévères signalent des difficultés à amener les professionnels de la santé et les médecins à prendre leurs symptômes au sérieux ;
  • 75% de ces participants présentant ces symptômes persistants signalent également de longues périodes d'incapacité de travail.
  • 78 % signalent des difficultés de concentration,
  • 69 % un brouillard cérébral,
  • 68 % des oublis ou une perte de mémoire,
  • 60 % des problèmes de fluidité verbale ;
  • ces symptômes autodéclarés se sont traduits, notamment, par une capacité significativement plus faible à se souvenir des mots et des images dans les tests cognitifs.

 

Pour mieux comprendre la cause de ces problèmes cognitifs, les chercheurs ont étudié d'autres symptômes qui pouvaient être liés. Ils constatent que les participants qui ont éprouvé de la fatigue et des symptômes neurologiques, comme des étourdissements et des maux de tête, au début du COVID, sont plus susceptibles d'éprouver ces symptômes cognitifs plus tard ;

ces symptômes neurologiques des mois plus tard sont associés à des scores plus faibles aux tests cognitifs.

Ces résultats particulièrement préoccupants, réaffirment la prévalence et les symptômes du COVID long. Ils suggèrent également que les difficultés cognitives après le COVID ne sont pas nécessairement le résultat de l’anxiété ou de la dépression.

Enfin ces effets cognitifs, mesurables sont bien réels et doivent être mieux pris en charge par les professionnels et les systèmes de santé.

 

Les chercheurs rappellent  enfin que leurs conclusions corroborent celles de précédentes recherches, qui suggéraient déjà que nos sociétés risquent fort d’être confrontées à une « longue traîne » de maladies professionnelles.

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