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COVID LONG : Un mode de vie sain, la meilleure des préventions ?

Actualité publiée il y a 1 année 2 mois 2 semaines
JAMA Network
Un mode de vie sain avant l'infection par le SRAS-CoV-2 protège considérablement contre le risque de COVID long (Visuel Adobe Stock 339960894)

Cette équipe de la Harvard T.H. Chan School of Public Health montre, ici sur un échantillon de femmes qu’un mode de vie sain, c’est-à-dire en substance maintenir un indice de masse corporelle sain, ne jamais fumer, opter pour une alimentation équilibrée et une consommation d'alcool modérée, pratiquer un exercice régulier et veiller à un sommeil suffisant, avant l'infection par le SRAS-CoV-2 protège considérablement contre le risque de COVID long. L’étude, publiée dans le JAMA Network, soutient, plus généralement, que les interventions sur le mode de vie peuvent réduire le risque de développer d'autres syndromes post-infectieux.

 

L’étude porte sur 1.981 femmes avec test de dépistage du SRAS-CoV-2 positif d'avril 2020 à novembre 2021, et menant un mode de vie sain avant l'infection. L’analyse conclut qu’un mode de vie sain est inversement associé et de manière dose-dépendante, au risque de symptômes durables après la récupération, ou « COVID long ». Par rapport aux femmes qui n'adhèrent à aucun facteur de mode de vie sain, les participantes qui observent 5 ou 6 facteurs d’un mode de vie sain ont un risque de COVID long réduit de moitié.  

Un résultat généralisable à d’autres types d’infection ?

Un mode de vie sain implique une meilleure immunité et réponse à l’infection, ce résultat peu surprenant sensibilise cependant à l’importance des facteurs de risque modifiables pour l’ensemble des syndromes post-infectieux et pour la récupération de maladies en général.

 

L’étude de cohorte prospective est menée au total auprès de 32.249 femmes participant à la cohorte Nurses' Health Study II qui avaient renseigné leurs habitudes de vie avant le début de la pandémie.  Parmi les facteurs de mode de vie renseignés, figuraient l’IMC, le tabagisme, la pratique de l’activité physique, la consommation d'alcool, le régime alimentaire et les habitudes de sommeil. Le critère principal était l’incidence d’un COVID long défini comme la rémanence de symptômes 2 mois ou plus après l’infection. L’analyse révèle que :

 

  • sur un total de 1.981 participantes COVID positives, suivies durant 19 mois et âgées en moyenne de 65 ans,
  • 44 % ont développé un COVID long ;
  • un mode de vie sain est associé à une réduction du risque de COVID long, et de manière dose-dépendante selon le nombre de facteurs observés ;
  • par rapport aux femmes qui n’observent aucun principe d’un mode de vie sain, les participantes observant 5 à 6 facteurs voient leur risque de COVID long réduit de 49 % ;
  • parmi les facteurs pris en compte, l'IMC et le sommeil s’avèrent indépendamment associés au risque de COVID long ;
  • si ces associations étaient causales, 36 % des cas de COVID long pourraient être évités.

 

Un mode de vie sain avant l'infection est donc associé à un risque sensiblement plus faible de symptômes durables du COVID-19. C’est aussi la piste possible d’interventions sur le mode de vie qui s'ouvre, afin de réduire le risque de développer un COVID long, ou plus largement des syndromes durables post-infections.