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CURCUMA : Efficace contre l’excès d’acide gastrique

Actualité publiée il y a 1 année 3 semaines 6 jours
BMJ Evidence-Based Medicine
Le curcuma pourrait être aussi efficace pour traiter l'indigestion qu'un médicament indiqué, pour réduire l'excès d'acide gastrique (Visuel Adobe Stock 381444721)

Le curcuma pourrait être aussi efficace pour traiter l'indigestion qu'un médicament indiqué, pour réduire l'excès d'acide gastrique. De nouvelles données sur l’efficacité de l’épice dans le traitement de la dyspepsie et du reflux gastro-œsophagien qui incitent les chercheurs à suggérer dans le BMJ Evidence-Based Medicine d’envisager son utilisation dans la pratique clinique, dans ces troubles de la digestion.

 

Le curcuma est dérivé de la racine de la plante Curcuma longa. Il contient un composé naturellement actif appelé curcumine, aux propriétés anti-inflammatoires et antimicrobiennes déjà démontrées, et est utilisé depuis longtemps comme remède médicinal, notamment pour le traitement de l'indigestion. C’est précisément ce composé naturel qui rivalise ici d’efficacité avec l'oméprazole, un inhibiteur spécifique de la pompe à protons (IPP), qui réduit la production d’acide gastrique et est donc utilisé pour traiter les symptômes d'indigestion.

 

Les chercheurs rappellent que les IPP sont utilisés pour traiter la dyspepsie fonctionnelle, dont les symptômes comprennent une sensation de satiété excessive après un repas (plénitude postprandiale), une sensation de satiété après seulement un peu de nourriture (satiété précoce) et une douleur et/ou une sensation de brûlure dans l'estomac après le repas (douleur épigastrique). Mais l'utilisation à long terme des IPP est associée à un risque accru de fractures, à des carences nutritionnelles et à un risque accru d'infections.

Comparer la curcumine aux IPP

Jusque-là, même si de précédentes études avaient souligné les effets bénéfiques de la curcumine sur la digestion, on ignorait dans quelle mesure le composé pouvait se compare aux médicaments conventionnels pour cette indication, en termes d’efficacité.

L’étude est menée auprès de 206 patients âgés de 18 à 70 ans souffrant de maux d’estomac récurrents (dyspepsie fonctionnelle) de cause inconnue, répartis en 3 groupes de traitement pendant une période de 28 jours.

 

  1. curcuma (deux grosses capsules de 250 mg de curcumine 4 fois par jour) et une petite capsule factice (69 patients) ;
  2. oméprazole (une petite capsule de 20 mg par jour et deux grandes capsules factices 4 fois par jour (68 patients) ;
  3. curcuma plus oméprazole (69 patients).

Sur les 206 patients inscrits, 151 ont terminé l’étude, dont 20 dans le groupe curcumine ; 19 dans le groupe oméprazole ; et 16 dans le groupe de traitement combiné ; les participants des 3 groupes présentaient des symptômes cliniques et des scores d'indigestion similaires à l’inclusion, tels qu'évalués par un score d'évaluation de la gravité de la dyspepsie (SODA). Les participants ont été réévalués après 28 jours puis à nouveau après 56 jours.

 

  • Les scores révèlent des réductions significatives de la gravité des symptômes au jour 28 pour la douleur (−4,83, –5,46 et −6,22) et d'autres symptômes (−2,22, –2,32 et −2,31) pour les participants des groupes combinés, curcumine seule et oméprazole seul, respectivement ;
  • ces améliorations sont encore plus marquées à 56 jours pour la douleur (-7,19, -8,07 et -8,85, respectivement) et les autres symptômes (-4,09, -4,12 et -3,71), respectivement ;
  • les scores de satisfaction n'ont pratiquement pas changé au fil du temps chez les utilisateurs de curcumine, ce qui pourrait s’expliquer par son goût et/ou son odeur, suggèrent les chercheurs ;
  • aucun effet secondaire grave n'a été signalé, mais les tests de la fonction hépatique suggèrent un certain niveau de détérioration chez les utilisateurs de curcumine en surpoids à l’inclusion.

 

Certes, il s’agit d’une étude de petite taille et de faible durée, mais elle semble ajouter une promesse aux bénéfices déjà nombreux du curcuma et de son composé curcumine.

Au point que les chercheurs écrivent l’envisager déjà en pratique clinique.


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