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ÉMOTIONS NÉGATIVES: Oui, le cerveau peut être entraîné à les ignorer

Actualité publiée il y a 8 années 8 mois 3 semaines
NeuroImage

Cette étude de l'Université Ben Gourion montre qu’il est possible de « former » notre cerveau, avec des tâches simples, à mieux résister, en mieux les régulant, aux émotions négatives. Au-delà, cette formation basée sur un meilleur contrôle exécutif, non seulement améliore la capacité à ignorer les informations non pertinentes ou néfastes, apprend au cerveau à ne pas répondre aux chocs émotionnels mais induit aussi une modification durable de certaines connexions.

Le Dr Noga Cohen, auteur principal de l'étude avait déjà montré que ce type de formation de régulation des émotions négatives, par le développement du contrôle exécutif, permet de réduire la tendance à rester figé dans un cercle vicieux de retours sur un événement négatif de la vie. Mais avec cette nouvelle étude l'auteur montre que : « Ces changements sont accompagnés par des connexions neuronales renforcées entre les régions du cerveau impliquées dans l'inhibition des réactions émotionnelles ».


Les chercheurs ont suivi par IRMf les connexions dans le cerveau de 26 volontaires en bonne santé avant et après plusieurs sessions de formation. Pendant plusieurs sessions de formation, les participants ont été invités à effectuer des tâches de contrôle de l'exécutif, mettant en jeu des processus cognitifs de haut niveau de manière à solliciter, à chaque instant, une adaptation du traitement de l'information et du comportement. Puis ils ont été invités à rester en « état de repos », puis enfin à effectuer une tâche de réactivité émotionnelle dans laquelle ils devaient ignorer des images négatives choisies à dessein pour susciter l'émotion. L'expérience montre que les participants qui ont achevé la formation présentent :

· une activation réduite dans leur amygdale, une zone du cerveau impliquée dans les émotions négatives, comme la tristesse et l'anxiété,

· une augmentation de la connectivité entre l'amygdale et une partie du cortex frontal impliquée également dans la régulation des émotions.

Si cette étude a des limites, d'échantillon en particulier, ses résultats semblent prometteurs pour aider les personnes souffrant de troubles émotionnels. L'idée étant de pouvoir évaluer prochainement l'impact de cette formation sur un plus grand nombre de sujets déprimés ou anxieux et de patients atteints de troubles neurologiques ou psychiatriques.

Using Executive Control Training to Suppress Amygdala Reactivity to Aversive Information

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