ÉPILEPSIE, syndrome d’Angelman : L’intérêt du cannabidiol à nouveau confirmé
C’est une étude supplémentaire qui soutient l’efficacité du cannabidiol (CBD) à réduire les crises chez les patients atteints d’épilepsie réfractaire aux médicaments. Les chercheurs précisent néanmoins dans le Journal of Clinical Investigation (JCI) que les patients épileptiques devraient toujours demander préalablement conseil à leur médecin avant de prendre du CBD. Un essai clinique « serait » pertinent pour mieux comprendre l’efficacité et la sécurité du cannabidiol dans le traitement de l’épilepsie et, suggère l’étude, probablement dans le traitement d’autres troubles neurologiques.
Le cannabidiol, un phytocannabinoïde majeur du cannabis a déjà démontré des effets antiépileptiques, anxiolytiques et antipsychotiques. En 2018, la FDA a approuvé le CBD pour le traitement des crises associées à 2 formes rares d'épilepsie, cependant il existe encore peu de données sur son efficacité dans les autres formes d’épilepsie et en particulier, sur les symptômes du syndrome d’Angelman.
Le CBD, bénéfique contre les crises et autres symptômes du syndrome d’Angelman
C’est une équipe de l’University of North Carolina qui confirme ces effets antiépileptiques du cannabidiol sur des modèles animaux d’épilepsie mais aussi du syndrome d'Angelman, un trouble du développement neurologique. Cet agent actif du cannabis est déjà utilisé et parfois « spontanément » par les patients, pour réduire l'anxiété, les troubles du sommeil ou la douleur. Ici, c’est une nouvelle démonstration de son efficacité à réduire les crises d’épilepsie, également présentes dans le syndrome d’Angelman. La recherche, menée sur la souris suggère que le CBD pourrait être bénéfique pour les enfants et les adultes atteints de cette maladie grave caractérisée par une déficience intellectuelle, un manque de parole, un dysfonctionnement du rythme cérébral et … une épilepsie résistante.
Guider le développement rationnel du CBD en tant que traitement approuvé : ces expériences menées ont systématiquement testé les effets bénéfiques du CBD sur les convulsions, les déficits moteurs et les anomalies de l'activité cérébrale, mesurés par EEG, chez la souris. Les chercheurs ont ainsi constaté qu'une seule injection de CBD réduit significativement la sévérité des crises chez les souris lorsque ces crises sont déclenchées expérimentalement par une température corporelle élevée ou par une exposition à des sons forts. Une dose anticonvulsive de CBD (100 mg / kg) induit une sédation légère chez la souris, mais peu d’effet sur la coordination ou l’équilibre moteur. Elle permet de restaurer les rythmes cérébraux normaux, généralement altérés dans le syndrome d’Angelman.
Un besoin non satisfait de meilleurs traitements pour les enfants atteints du syndrome d'Angelman : ces données peuvent apporter un espoir aux enfants atteints et à leur famille, explique le Dr Ben Philpot, professeur distingué de biologie cellulaire et de physiologie, directeur associé de l'UNC Neuroscience et expert dans la création de modèles génétiquement modifiés de troubles neurodéveloppementaux chez la souris. Son équipe travaille sur ces modèles pour identifier de nouveaux traitements pour plusieurs maladies dont les syndromes de Rett, Pitt-Hopkins et Angelman.
Les chercheurs espèrent apporter ainsi le cadre préclinique nécessaire pour mieux guider le développement du CBD comme traitement anticonvulsif de l’épilepsie et du syndrome d'Angelman et d'autres troubles du développement neurologique.
Dans l’attente de preuves supplémentaires, les chercheurs appellent néanmoins les patients à consulter avant de consommer tout produit à base de CBD.
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