ÉVOLUTION: On connaît les gènes de la forme du nez!
Cette équipe de l’University College London récidive en identifiant les gènes qui déterminent la forme du nez humain. 4 gènes, précisément, qui vont décider de la largeur ou du côté pointu du nez, un trait qui varie considérablement entre les différentes ethnies. De nouvelles données, présentées dans la revue Nature Communications, qui non seulement contribuent à notre compréhension de l’évolution du visage humain au cours des siècles mais peuvent donner lieu à une multitude d’implications : médico-légales, par exemple, ou dans la recherche sur les troubles génétiques impliquant des anomalies faciales.
Il faut rappeler que l'équipe est spécialisée dans l'identification de marqueurs génétiques associés aux traits physiques. L'équipe avait déjà publié dans la même revue, une recherche identifiant 18 marqueurs liés aux cheveux ou aux poils du visage, laissant espérer des traitements possibles de la calvitie ou de l'alopécie. Cette nouvelle étude d'association pangénomique identifie de nouveaux gènes impliqués dans certains traits du visage humain.
L'étude a analysé le génome de 6.630 participants à la cohorte de CANDELA, recrutés au Brésil, en Colombie, au Chili, au Mexique et au Pérou et donc d'ascendance variée à travers l'Amérique latine. L'objectif était d'identifier les différences de traits du visage et, simultanément de découvrir les gènes qui contrôlent la forme du nez et du menton. Les participants, hommes et femmes, ont été évalués pour 14 caractéristiques faciales différentes. Un sous-groupe de 3.000 participants a été évalué à l'aide d'un logiciel de reconstruction en 3D du visage afin d'obtenir des mesures exactes des traits du visage.
Les chercheurs identifient 5 gènes impliqués dans ces traits spécifiques,
· DCHS2, RUNX2, GLI3 et Pax1 qui affectent la forme du nez,
· EDAR qui affecte la saillance du menton.
Connaître le rôle de chaque gène ouvrirait de tout nouveaux horizons pour la recherche médicale et, ensuite de nouvelles promesses de thérapie génique. Mais cette connaissance peut aussi permettre de reconstituer l'évolution humaine de l'homme de Neandertal à l'homme moderne, commente le Dr Kaustubh Adhikari, de l'UCL et auteur principal de l'étude. En effet, si différentes personnes ont différentes caractéristiques faciales en fonction de leur patrimoine génétique, cela lié, en partie aussi à la façon dont l'environnement a influencé l'évolution du génome humain.
La forme du nez reflète l'environnement dans lequel les humains ont évolué : en effet, au-delà de son esthétique, le nez et sa forme sont associés à la température et à l'humidité de l'air donc aux climats rencontrés par son propriétaire et son ascendance : « On a longtemps fait l'hypothèse que la forme du nez reflète l'environnement dans lequel les humains ont évolué. Un nez relativement étroit -comme chez les Européens- traduit l'adaptation à un climat froid et sec. Les gènes GLI3, DCHS2 et RUNX2 sont connus pour être caractéristiques de l'homme moderne vs les humains archaïques (Néandertaliens et Dénisoviens).
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