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EXERCICE : Post-vaccination, il booste la protection

Actualité publiée il y a 2 années 1 mois 1 semaine
Brain Behavior and Immunity
On ne le dira jamais assez, l'exercice post-vaccin booste l’immunité (Visuel Adobe Stock 483593244)

On ne le dira jamais assez, l'exercice post-vaccin booste l’immunité : précisément l’exercice augmente les niveaux d’anticorps, confirme cette équipe d’immunologistes de la Iowa State University. La recherche, publiée dans la revue Brain Behavior and Immunity estime précisément que 90 minutes d'exercice d'intensité légère à modérée directement après un vaccin contre la grippe ou le COVID-19, apportent un renforcement immunitaire supplémentaire.

 

C’est une expérience toute simple menée auprès de participants tout juste vaccinés, invités à pédaler sur un vélo stationnaire ou à faire une marche rapide durant l’heure et demie qui suit l’injection ; La mesure de leurs niveaux d’anticorps au cours des 4 semaines suivantes révèle des niveaux plus évelés vs des participants n’ayant pas pratiqué après la vaccination. De plus, ces résultats sont confirmés, in vivo, chez la souris.

Un supplément d’anticorps par la seule pratique de l’exercice

Les anticorps constituent la ligne de défense « recherche et destruction » du corps contre les virus, les bactéries, les champignons et les parasites. Les vaccins aident le système immunitaire à apprendre à identifier ces envahisseurs étrangers et à réagir en renforçant les défenses de l'organisme, en particulier via l’augmentation des niveaux d’anticorps dédiés.

 

Et dans le cas du COVID ? L’étude est la première à démontrer que l’exercice, au cours d’une fenêtre de temps spécifique peut améliorer la réponse anticorps du corps au vaccin COVID de Pfizer-BioNtech ainsi qu’à 2 vaccins contre la grippe. L’auteur principal, Marian Kohut, professeur de kinésithérapie, voit ici des implications en fonction des niveaux de forme physique. En particulier chez les personnes souffrant de surpoids et d’obésité (à risque plus élevé de forme sévère de COVID-19) : près de la moitié des participants à l'expérience avaient un IMC dans la catégorie surpoids ou obésité. Pendant 90 minutes d'exercice, ils se sont concentrés sur le maintien d'un rythme qui maintenait leur fréquence cardiaque autour de 120 à 140 battements par minute plutôt que sur la distance.

 

Quel impact de la durée/intensité de pratique ? Les chercheurs ont également testé si les participants pouvaient obtenir la même augmentation des anticorps avec seulement 45 minutes d'exercice plus intense. Ils constatent qu’un entraînement plus court et plus intense n'augmente pas les niveaux d'anticorps des participants. Il faudra également tester différentes durées et intensités, soulignent les auteurs.

 

Quelles explications ? Pourquoi un exercice prolongé d'intensité légère à modérée peut-il améliorer la réponse immunitaire du corps ? L’équipe suggère plusieurs explications :  

 

  • pratiquer l'exercice augmente le flux sanguin et lymphatique, ce qui favorise la circulation les cellules immunitaires. Au fur et à mesure que ces cellules se déplacent dans le corps, elles sont plus susceptibles de détecter le pathogène étranger ;
  • les données de l'expérience menée sur la souris suggèrent également qu'un type de protéine, l'interféron alpha, produit pendant l'exercice aide à générer des anticorps et des lymphocytes T spécifiques au virus.

 

Cependant des recherches restent nécessaires pour comprendre pourquoi et comment. « Il existe probablement une combinaison de facteurs qui contribue à cette réponse anticorps identifiée par l’étude ». Une autre étude vient d’être lancée auprès de participants venant de recevoir leur injection de rappel.