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EXERCICE : Son observance fait son bénéfice

Actualité publiée il y a 1 mois 2 semaines 4 jours
British Journal of Sports Medicine
Il faudrait dans l’idéal pratiquer de plus en plus, tout en restant régulier (Visuel Adobe Stock 910215625)

La constance dans la pratique de l’exercice est un facteur majeur qui démultiplie ses avantages pour la santé, rappelle cette étude menée à l’University of Queensland (Brisbane, Australie) publiée dans le British Journal of Sports Medicine, avec une diminution considérable de 30 à 40 % du risque de décès, grâce à cette régularité.

 

Comme tout traitement, l’exercice pour être efficace, requiert une certaine observance. Ainsi, adopter un mode de vie plus actif à l'âge adulte peut prolonger l'espérance de vie. Un avantage qui vient s’ajouter à la réduction de la mortalité prématurée associée à l’augmentation de son niveau d'activité physique, soit une diminution supplémentaire de 20 à 25 % du risque de décès, toutes causes confondues. En d’autres termes, pour des bénéfices optimisés,

il faudrait dans l’idéal pratiquer de plus en plus, tout en restant régulier.

Dernier rappel, il n'est jamais trop tard pour commencer.

 

Les directives actuelles recommandent aux adultes de viser 150 à 300 minutes hebdomadaires d'activité physique d'intensité modérée, ou 75 à 150 minutes hebdomadaires d'activité physique d'intensité élevée, ou une combinaison des deux. Cependant, ces recommandations portent sur des mesures de l'activité physique à un moment donné, ce qui peut chez certains, masquer une irrégularité.  

 

L’étude cherche donc à déterminer l’impact de cette irrégularité et l’impact cumulé à l'âge adulte, sur le risque de décès toutes causes confondues, de maladies cardiovasculaires et de cancer. Cette méta-analyse de 85 études pertinentes évaluant l'activité physique à 2 points ou plus de la vie et menées sur des échantillons allant de 357 à 6 572.984 participants, révèle que :

 

  • globalement, un niveau d'activité physique plus élevé était associé à des risques plus faibles pour tous les critères d'évaluation ;
  • les participants régulièrement actifs présentent un risque de décès toutes causes confondues inférieur de 30 à 40 % ;
  • les participants qui augmentent leur niveau d'activité physique en dépassant les niveaux recommandés présentent un risque de décès réduit de 20 à 25 %, toutes causes confondues ;
  • les participants qui passent d'une inactivité physique à la pratique d’une activité physique présentent un risque réduit de 22 % de décès toutes causes vs ceux qui restent inactifs ;
  • les participants qui augmentent leur niveau d'activité physique pendant leurs loisirs ont également un risque réduit de 27 % de décès prématuré ;
  • en revanche, le remplacement d'un mode de vie actif par un mode de vie sédentaire n'est évidemment pas associé à un risque réduit de décès toutes causes ;
  • les associations observées entre le niveau d'activité physique et le risque de décès sont plus marquées pour les maladies cardiovasculaires que pour le cancer ;
  • vs les participants restés inactifs au fil du temps,

les participants constamment actifs présentent un risque réduit de 40 % de décès cardiovasculaire et de cancer.

Si les auteurs précisent néanmoins que ces preuves d'associations restent peu fiables, les données regroupées confirment, sur « le nombre », que les personnes régulièrement actives ou devenues actives bénéficient bien de ce risque moindre de décès toutes causes confondues.

 

La régularité dans la pratique, un facteur peu mis avant dans les études a donc un impact majeur sur les bénéfices de survie liés à l’exercice : ainsi, maintenir une activité physique même à des niveaux inférieurs aux recommandations reste associé à des bénéfices appréciables pour la santé, indiquant que

une activité physique modérée et limitée -mais régulière- est toujours préférable à l’absence d’activité.

Finalement, des résultats peu surprenants, mais qui mettent l’accent sur la régularité avec, toujours, d'importantes implications en matière de santé publique.