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EXPOSOME et PFAS : Les toxiques éternels associés au diabète de type 2

Actualité publiée il y a 5 jours 2 heures 42 min
EBioMedicine
Les « substances chimiques éternelles » associées à un risque accru de diabète de type 2 (Visuel Adobe Stock 600836610)

Les « substances chimiques éternelles » associées à un risque accru de diabète de type 2, c’est, encore une fois, la conclusion de cette étude menée à la Mount Sinaï University (New York) qui décrypte les processus sous-jacents : des irrégularités métaboliques dans la biosynthèse des acides aminés et le métabolisme de certains médicaments, qui pourraient expliquer comment les PFAS affectent la capacité de l'organisme à réguler la glycémie. Ces conclusions, publiées dans la revue EBioMedicine ajoutent à l’urgence de mettre en œuvre la législation et les interventions permettant de limiter ces expositions.

 

L'exposition à cette classe de substances chimiques synthétiques appelées substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), souvent appelées « substances chimiques éternelles », peut aussi augmenter le risque et la prévalence du diabète de type 2, un fléau croissant qui touche déjà près de 600 millions de personnes dans le monde.

 

L’étude cas-témoins, imbriquée dans une étude observationnelle et de cohorte plus vaste, est menée à partir d’une vaste base de dossiers médicaux électroniques de plus de 70.000 participants. L'étude suit ici 180 de ces participants récemment diagnostiqués avec un diabète de type 2 et compare leurs données à celles de 180 témoins, exempts de diabète. Les participants diabétiques et témoins étaient appariés selon l'âge, le sexe et l'origine ethnique. L’analyse de prélèvements sanguins a permis d’évaluer les concentrations de PFAS. L’analyse constate que :

 

  • des concentrations élevées de PFAS sont associées à un risque significativement plus élevé de développer un diabète ;
  • chaque augmentation de l'exposition aux PFAS est associée à une augmentation du risque ;

  • ces associations sont liées à des irrégularités métaboliques dans la biosynthèse des acides aminés et le métabolisme de certains médicaments.

 

L’un des auteurs principaux, le Dr Vishal Midya, professeur adjoint de médecine à l’Icahn School du Mount Sinai, commente ces conclusions : « Les PFAS sont des substances chimiques synthétiques résistantes à la chaleur, à l'huile, à l'eau et aux taches, que l'on retrouve dans d'innombrables produits de consommation courante. Comme ils ne se décomposent pas facilement, les PFAS s'accumulent dans l'environnement et dans l'organisme humain. Ces substances chimiques finissent par perturber le métabolisme et augmenter le risque de diabète ».

 

Ces résultats vont aider à concevoir des interventions plus efficaces pour la prévention précoce du diabète de type 2, en tenant compte de ces effets de l'exposition aux substances chimiques environnementales et de leurs interactions avec d'autres facteurs génétiques, cliniques et liés au mode de vie, impliqués dans le développement du diabète.

Enfin, l’étude ajoute à

ce nouveau domaine de recherche sur l'exposome,

qui prend en compte les données environnementales pour mieux comprendre comment ces expositions interagissent avec le métabolisme humain et contribuent aux maladies chroniques.


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