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FIBRILLATION AURICULAIRE et risque accru de démence

Actualité publiée il y a 1 année 6 mois 6 jours
JAHA
La fibrillation auriculaire (FA) incidente semble augmenter le risque de démence (Adobe Stock 108678873)

La fibrillation auriculaire (FA) incidente semble augmenter le risque de démence, conclut cette vaste étude d’une équipe de l'Université de Washington et du Kaiser Permanente. Ces nouvelles données, publiées dans le Journal of the American Heart Association (JAHA), confirment en effet un risque légèrement accru de démence notamment chez les personnes plus jeunes -de moins de 65 ans- et en meilleure santé-atteintes de FA.

 

La fibrillation auriculaire (FA), l’une des irrégularités du rythme cardiaque les plus courantes, peut stimuler la formation de caillots sanguins dans le cœur, augmentant le risque d'accident vasculaire cérébral (AVC) et d'insuffisance cardiaque, et raccourcissant la durée de vie.

 

De précédentes études ayant examiné ce lien entre la FA et la démence avaient jusque-là abouti à des résultats mitigés. L’équipe a donc retravaillé sur un échantillon plus large, de population plus diversifiée afin d’aboutir à des résultats plus significatifs et généralisables en population générale.

 

La nouvelle étude confirme que les personnes, notamment les adultes un peu moins âgés, ayant récemment reçu un diagnostic ont un risque légèrement plus élevé de développer une démence, plus tard dans la vie. L'auteur principal, le Dr Alan S. Go, de la Kaiser Permanente souligne les implications cliniques et de santé publique importantes, compte tenu de l’augmentation de la prévalence de la FA dans le monde.

 

L’étude a analysé et suivi de 2010 à 2017, 197.000 dossiers de patients, dont la moitié avaient récemment reçu un diagnostic de FA et l’autre moitié en étaient exempts, mais appariés au premier groupe pour l’âge et les autres résultats de santé. Les dossiers médicaux des 2 groupes de participants ont été suivis pendant 3 ans, en moyenne, afin d’identifier les diagnostics de démence, dont la maladie d'Alzheimer. Cette analyse révèle que :

 

  • dans l'ensemble, les participants atteints de FA récemment diagnostiquée présentent un risque accru de 13 % de développer une démence ;
  • ce risque apparaît amplifié chez les participants dont le diagnostic de FA survient avant l'âge de 65 ans (risque 65 % plus élevé) et chez les participants exempts de certaines maladies chroniques (dont la maladie rénale chronique) : leur risque de démence est accru de 20 % ; ce dernier résultat constitue une surprise, car « en général, on n’imagine pas que  des personnes apparemment en meilleure santé encourent un risque plus élevé de certains problèmes de santé graves, comme la démence ».
  • Aucune différence de risque n’est observée en fonction du sexe et de l'origine ethnique des participants ;
  • Enfin, les risques de complications liées à la FA sont très variables selon les patients.

 

« De nombreuses personnes atteintes de FA ne développeront pas la démence, mais ces patients devraient évaluer leur risque individuel de démence avec leur médecin ».

 

L’équipe va poursuivre ses recherches pour mieux comprendre les mécanismes biologiques reliant la FA et la démence, et à regarder si certaines thérapies de la FA peuvent affecter le risque de démence, plus tard dans la vie.


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