FRACTURE et risque de décès : La nouvelle métrique d’âge squelettique
Quel âge ont vos os ? Quelles pourront être, en fonction de votre âge, votre sexe et votre état de santé, les conséquences d’une fracture sur le risque de décès ? Alors que la santé osseuse détermine la mobilité, l’autonomie et l’indépendance, il est essentiel de la suivre avec l’âge. C’est l’objectif de ces scientifiques de l'Université de technologie de Sydney (UTS) qui proposent ici, dans la revue eLife, un outil révolutionnaire qui en fin de compte va permettre d’améliorer la santé des os et réduire les décès prématurés.
L’outil permet d’évaluer dans quelle mesure une fracture osseuse peut entraîner une mort prématurée. Cet outil accessible aux patients comme aux médecins permet de calculer le risque ou l'impact d’une fracture sur la mortalité.
Une fracture, c’est 1 à 7 années de vie en moins
L'étude analyse les données de plus de 1,6 million d'adultes et conclut qu'une fracture osseuse est associée en moyenne à une perte de 1 à 7 années de vie, selon le sexe, l'âge et le site de la fracture osseuse. Sur la base de ces conclusions, et de celles de précédentes études menées par la même équipe, les chercheurs australiens proposent le concept d '« âge squelettique » comme nouvelle métrique pour évaluer l'impact des fractures sur la mortalité.
BONEcheck, un nouveau calculateur en ligne : la métrique a été intégrée dans un calculateur en ligne qui mesure la fragilité osseuse afin d'aider les médecins et les patients à mieux comprendre la gravité des fractures osseuses, pour chaque cas particulier. L’objectif de BONEcheck est de sensibiliser et de réduire le risque de décès prématuré chez les personnes plus fragiles et notamment chez les patients atteints d'ostéoporose.
L’auteur principal, le Dr Tuan Nguyen, professeur émérite à l'UTS relève que le risque de décès prématuré est particulièrement élevé pour les patients qui souffrent d'une fracture de la hanche :
30 % des patients subissant une fracture de la hanche meurent dans l'année qui suit.
Cependant, le risque de décès prématuré augmente également avec d'autres types de fractures et « pourtant, les patients qui souffrent d'une fracture n’ont pas pleinement conscience de cette réalité ». En calculant la réduction moyenne de l'espérance de vie, l'outil sensibilise et apporte aux patients une meilleure appréhension des risques associés aux fractures osseuses. En effet, au lieu d'informer une femme de 60 ans que son risque de décès suite à une fracture de la hanche est de 5 %, ce qui peut sembler un taux de risque minime,
on peut l'informer que son âge squelettique est de 65 ans, soit 5 ans de plus que son âge biologique.
Une meilleure sensibilisation à ces risques, va inciter les patients comme les médecins à prendre des mesures préventives pour réduire le risque de décès prématuré.
Les auteurs espèrent donc que leur outil va permettre « une percée majeure dans la prévention des décès prématurés associés à l'ostéoporose ».
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