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GREFFE de MOELLE OSSEUSE : Des progrès considérables, des pistes prometteuses

Actualité publiée il y a 4 années 2 mois 4 semaines
Annals of Internal Medicine
Les greffes de moelle osseuse sont des traitements vitaux pour les patients atteints de cancers du sang et d'autres maladies.

Des gains considérables de survie après greffe de moelle osseuse et durant ces dernières années, sont révélés par cette recherche du Fred Hutchinson Cancer Research Center : en dépit de patients candidats plus âgés et plus sévèrement malades, les taux de survie progressent d'un tiers sur une période de 10 ans. Des résultats plus qu'encourageants, présentés dans les Annals of Internal Medicine, pour un traitement très technique qui peut sauver des vies, mais qui peut aussi entraîner des risques mortels.

 

Les greffes de moelle osseuse sont des traitements vitaux pour les patients atteints de cancers du sang et d'autres maladies. Au cours de ces procédures, les patients subissent d'abord une chimiothérapie et / ou une radiothérapie pour détruire leur moelle osseuse malade et pour empêcher le rejet des cellules du donneur. Les cellules souches saines et hématopoïétiques d'un donneur sont ensuite administrées directement dans la circulation sanguine du patient.

La récidive du cancer reste un défi majeur pour la greffe

Ici, l’équipe analyse les résultats de 1.148 patients ayant subi une greffe chez une institution partenaire, entre 2003-2007. Ces données ont été ensuite comparées à celles de 1.131 patients ayant subi les procédures entre 2013-2017. La cohorte la plus récente était composée de patients globalement plus âgés et plus sévèrement malades lors de leur greffe. L’analyse constate :

  • un taux de mortalité global au cours de la période 2013-2017 de 40%- et qui va augmenter avec le suivi ;
  • une chute de 34% des taux de de décès après transplantation, entre les 2 périodes 2003-2007 et 2013-2017 ;
  • concomitamment une forte baisse des complications liées à la greffe.

 

 

L’auteur principal, le Dr George McDonald, expert émérite du Fred Hutchinson Cancer Research Center précise ainsi que « le risque de mourir de ces complications - principalement en raison d'infections et de maladies touchant le foie, les reins et les poumons - est passé de 30% à 11% au cours de ces 25 dernières années ».

 

Une marge d’amélioration toujours possible : ainsi, avec le recours à la greffe, le risque de décès par rechute de cancer a diminué, mais pas aussi fortement que le risque de complications. Des résultats qui peuvent donc être encore optimisés, et même après les décennies de travaux et de pratique de ces experts. Ainsi, les chercheurs rappellent que déjà en 2010, une précédente analyse -de la même équipe- révélait des améliorations frappantes pour les receveurs de greffe de moelle osseuse.

 

Un effort constant et pluridisciplinaire : La tendance à l’amélioration des taux de survie se poursuit, en raison d’avancées constantes réalisées dans les centres de transplantation par de nombreuses équipes pluridisciplinaires de médecins, d'infirmières et de spécialistes de toutes les grandes disciplines médicales. Les améliorations ont été apportées dans la prévention, la détection et le traitement des infections virales, fongiques et bactériennes, en particulier, qui menacent les patients transplantés immunodéprimés ; avant la transplantation, dans l’identification des patients à risque plus élevé de complications fatales ; le recours à des schémas de chimiothérapie et de radiothérapie moins toxiques pour préparer les patients à la transplantation est également élargi ; enfin des progrès dans la prévention de la maladie du greffon contre l'hôte ont été accomplis.   

 

Réduire le risque de rechute : de nouvelles recherches cliniques menées par des experts en maladies infectieuses et des spécialistes médicaux des maladies du foie, des reins et des poumons pourraient permettre de réduire encore le risque de décès dû aux complications liées à la transplantation de moelle osseuse. Le défi le plus difficile sera d'empêcher la rechute, concluent les chercheurs. Plusieurs pistes sont d’ores et déjà poursuivies, comme :  

  • de nouvelles thérapies ciblées qui inhibent les molécules impliquées dans la maladie pour prévenir les rechutes après la transplantation ;
  • de nouveaux protocoles préparatoires pré-transplantation tels que la radio-immunothérapie pour réduire la maladie avant la transplantation ;
  • de nouvelles thérapies cellulaires, telles que la thérapie par cellules T CAR, pour également éliminer la maladie avant la transplantation.

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