GRIPPE AVIAIRE: Nouveau virus A/H7N9 muté, quel risque pour l'Homme?
Bien que les dernières modifications génétiques identifiées dans le virus A/H7N9 aient des implications certaines pour la volaille, à ce jour, il n'y a aucune preuve d'une transmissibilité accrue aux humains ou d’une transmission durable interhumaine, rassure le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), dans son évaluation des risques du 9 mars 2017.
Alors qu'en février 2017, était détecté, chez 3 patients chinois, un nouveau virus A (H7N9) à pathogénicité élevée chez la volaille, l'ECDC à l'issue de sa nouvelle évaluation, conclut que le risque de propagation de la maladie en Europe par transmission interhumaine est toujours considéré comme faible. Il n'existe à ce jour aucune preuve de transmission durable interhumaine, conclut le centre de contrôle et si les dernières modifications génétiques du virus ont bien des implications sévères pour la volaille, il n'existe aucune preuve d'un risque accru pour l'Homme. Le virus de la grippe aviaire A/H7N9, a depuis fin 2013, entraîné 1.258 cas confirmés en laboratoire d'infection humaine et nous en sommes à la 5è saison hivernale, dans l'hémisphère nord avec cas humains d'infections à A/H7N9. Au cours de cette dernière vague, le nombre de cas humains s'avère en hausse vs les vagues précédentes et représente 37% des cas humains signalés.
En février 2017, un nouveau virus A /H7N9 présentant de nouvelles mutations dans le gène de l'hémagglutinine, impliquant une pathogénicité élevée chez la volaille a été détecté chez deux patients du Guangdong et un patient de Taïwan revenant du Guangdong. Des échantillons de volaille ont également été testés positifs au virus. Cependant, ce nouveau virus ne reste détecté que dans 3 des 460 cas humains confirmés dans la vague épidémique actuelle et ces 3 cas sont concentrés dans une seule région. On ne sait si ce nouveau virus est en passe de remplacer le virus de 2013 ou si les 2 souches co-circuleront dans la population aviaire. La nouvelle souche mutée identifiée chez les 3 patients et qui présente une mutation dans le gène de la neuraminidase (NA) est associée à une moindre susceptibilité aux inhibiteurs de la neuraminidase. L'OMS a pris en compte ces différences génétiques et antigéniques pour pouvoir proposer de nouveaux vaccins anti- A/H7N9.
En conclusion, si le Centre européen juge que le risque de propagation du nouveau virus » A/H7N9 par transmission interhumaine est faible, il n'exclut pas totalement la possibilité d'importation de cas d'infection au virus « classique » en Europe.
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