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HARCÈLEMENT : Comment le cerveau réagit face à une telle situation ?

Actualité publiée il y a 15 heures 21 min 53 sec
Journal of Neuroscience
L'étude, l’une des premières à explorer les effets immédiats du harcèlement sur le cerveau, révèle des états d'alarme et de détresse chez les spectateurs mêmes d’une situation de harcèlement (Visuel Adobe Stock 860388998)

Comment le cerveau réagit face à une situation de harcèlement ? Cette étude menée à l’Université de Turku (Finlande), l’une des premières à explorer les effets immédiats du harcèlement sur le cerveau, révèle des états d'alarme et de détresse chez les spectateurs mêmes d’une situation de harcèlement, avec des effets très probablement dangereux pour la santé mentale et physique.

L’exposition au harcèlement entraine l'activation accrue du système autonome

L’étude a consisté à mesurer les réponses neuronales et attentionnelles de participants préadolescents, âgés de 11 à 14 ans et d’adultes invités à visionner des vidéos de personnes victimes de harcèlement ou, au contraire, d'interactions sociales plus positives. L’expérience révèle que :

 

  • chez tous les participants, l’exposition au harcèlement (d’autrui) déclenché des états d'alarme et de détresse ;
  • active les réseaux cérébraux sociaux et émotionnels ;
  • active les systèmes autonomes de réponse aux menaces ou dangers ;

  • la mesure des réponses oculaires et de la taille des pupilles d'un groupe distinct de participants adultes pendant le visionnage de vidéos confirme ces effets ;
  • ces réponses émotionnelles et attentionnelles face au harcèlement sont plus fortes que face à d’autres types d’interactions sociales ;
  • ces réponses neuronales et ces états d'alerte se révèlent liés à des expériences antérieures de harcèlement vécues par les participants, ici spectateurs de scènes de harcèlement.

 

Les auteurs concluent : « Nous avons cartographié les voies cérébrales de détresse susceptibles d'être rapidement activées en cas d’exposition au harcèlement, et nous montrons que cet état d'alerte qui en résulte est dangereux pour la santé mentale et somatique en raison de l'activation accrue du système autonome ».


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