HÔPITAL, URGENCES : Mais asseyez-vous Docteur !

Cette étude, menée par une équipe de l’Université du Michigan et du VA Ann Arbor Healthcare System, suggère que le contact visuel au même niveau, entre un patient et le médecin peut faire une différence à l’hôpital. L’analyse, publiée dans le Journal of General Internal Medicine, suggère que les patients se sentent mieux lorsque les médecins sont à leur niveau, assis ou accroupis pendant la consultation.
Le message adressé aux médecins est de prendre le temps et d’adopter la bonne posture, en particulier lorsqu’il s’agit d’annoncer au patient son diagnostic ou de lui prodiguer des conseils et des soins. Cela peut réellement faire la différence : accroître l’écoute et la confiance du patient, sa satisfaction concernant les conseils et les soins reçus, favoriser son observance ensuite et finalement favoriser de meilleurs résultats cliniques.
Se placer à hauteur des yeux du patient
L’étude est une revue systématique des « preuves » déjà publiées sur la posture du médecin au cours des soins hospitaliers. Les auteurs ont identifié seulement 14 études répondant aux critères d’évaluation et portant précisément sur l’impact d’un contact du regard au même niveau. Ces études avaient évalué également d’autres caractéristiques de la relation médecin – patient lors de la consultation, dont la durée de l’échange direct avec le patient, les impressions du patient sur l’empathie et la compassion, l’évaluation de la qualité des conseils et des soins…L’analyse conclut que :
- les patients préfèrent les médecins qui prennent le temps de s’assoir, à hauteur des yeux ;
- même lorsque le médecin dispose d’un siège pour s’assoir à hauteur du patient, il ne le fait pas toujours, souvent par manque de temps.
- de nombreux médecins craignent que le fait de s’asseoir prolonge l’interaction, alors qu’ils ont d’autres tâches urgentes à effectuer ;
- certains déclarent des inquiétudes concernant la transmission d’infections en se mettant constamment à hauteur des patients.
Cependant, du temps et de la posture du médecin, peuvent dépendre la confiance, l’observance et les résultats des patients, suggère cette analyse, qui inclut ainsi la posture des médecins au nombre des mesures à envisager pour optimiser l’environnement hospitalier et la qualité des soins.
Les auteurs ajoutent, toujours à destination de leurs collègues, de ne pas hésiter, non plus, à saluer chaleureusement le patient, lors de l’entrée dans la chambre ou la salle de consultation de l’hôpital.
La recherche se poursuit pour identifier d’éventuelles différences dans la durée du séjour à l’hôpital, le taux de réadmissions et les scores de satisfaction des patients en fonction de la posture et du comportement des cliniciens.
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