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HORLOGE BIOLOGIQUE: Et si on écoutait un peu nos gènes ?

Actualité publiée il y a 8 années 1 mois 3 semaines
Nature Communications

Être en phase avec son horloge biologique ou son horloge interne est d’une importance primordiale pour la santé. Ainsi, la performance physique et cognitive de chacun d’entre nous varie au cours de la journée et ce qui compte vraiment n’est pas l’heure exacte bien sûr, mais notre heure biologique interne. Cette étude confirme que chacun a sa propre horloge interne et qu’elle est finalement inscrite dans nos gènes. Plus précisément, ses conclusions, présentées dans la revue Nature Communications, font le lien entre le sentiment d’être plutôt du soir ou du matin et 15 sites dans l'ADN (loci) associés à la préférence du matin.

Cette large étude d'association pangénomique a été menée par une société d'analyse génétique américaine à partir des données de plus de 89.000 de ses clients.


Qui est du matin et qui est du soir ? L'étude a d'abord pris en compte les perceptions des participants sur leur propension à être plutôt du soir ou du matin : cette première étape montre que :

· 56% des participants se considèrent comme étant plutôt « du soir » voire comme des noctambules,

· les femmes et les personnes âgées de plus de 60 ans sont plus susceptibles d'être plutôt du matin,

· ceux qui sont « du matin » sont beaucoup moins susceptibles de dormir plus de 8 heures de sommeil par nuit, de souffrir d'insomnie ou de dépression,

· ceux qui sont « du matin », après prise en compte de l'âge et du sexe, ont un IMC moyen inférieur à celui de ceux « du soir ».

Quels sont les gènes en cause ? Dans une seconde étape, l'analyse pangénomique a pris en compte les gènes déjà connus pour être impliqués dans la régulation du rythme circadien et du sommeil. Cette analyse révèle que

· 7 des sites de l'ADN (loci) associés à « l'esprit du matin » sont des gènes déjà connus pour être impliqués dans le rythme circadien.

· 3 gènes en particulier semblent jouer un rôle clé : HCRTR2, déjà lié à la narcolepsie, FBXL3 déjà implique dans « l'horloge » et VIP, impliqué dans la durée du sommeil paradoxal.

· Un 4è gène, FTO dont certains variants sont associés à l'obésité se révèle également associé (dans certaines de ses variantes) au fait d'être plutôt du matin.

Des résultats qui appuient l'importance de la biologie circadienne, mais, surtout, font pour la première fois le lien entre une préférence exprimée et une signature génétique. C'est enfin une nouvelle capacité avec ces données de mieux comprendre la génétique sous-jacente à toute une variété de conditions et de maladies.

GWAS of 89,283 individuals identifies genetic variants associated with self-reporting of being a morning person

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