IMMUNITÉ : Ces cellules à fleur de peau qui protègent le bébé
Certaines cellules spécifiques qui « s'installent sur la peau comme des missiles guidés » ont une fonction clé : renforcer l'immunité du nouveau-né contre les bactéries pathogènes. Cette équipe de microbiologistes de l’University of Texas décrypte ici, dans la revue Nature Immunology, un nouveau mécanisme de protection, qui dans certains cas, pourrait peut-être être renforcé : ces cellules immunitaires possèdent une propriété de ralliement qui les oriente vers la peau à la naissance, pour mieux protéger le bébé.
L’auteur principal, le Dr Na Xiong, professeur de microbiologie, d'immunologie et de génétique moléculaire à la Joe R. and Teresa Lozano Long School of Medicine de l’Université du Texas. « Ces cellules élisent résidence différemment des autres lymphocytes T".
Un mécanisme « de homing » décrypté
L'étude décrypte ce mécanisme de localisation des lymphocytes T, un process important non seulement à la naissance, mais aussi pour l'immunité à vie. In utero, les défenses de la mère protègent le fœtus contre les bactéries. À la naissance, la peau et d'autres tissus comme l'intestin sont exposés à des bactéries commensales. Ces bactéries inoffensives jouent un rôle bénéfique, en contrôlant toute bactérie pathogène.
Ces cellules immunitaires de la peau, des cellules T tueuses invariantes (iNKT) émanent et sont programmées dans le thymus, un organe, chez l'Homme, situé entre les poumons. Les cellules iNKT coopèrent avec les bactéries commensales pour préserver la santé de la peau et agissent comme une barrière pour le corps contre les agents pathogènes.
- Ces travaux révèlent que si les cellules iNKT ne se dirigent pas correctement vers la peau, ou s'il n'y en a pas une concentration suffisante dans la peau, il se produit alors un dérèglement des bactéries commensales dans la peau et la composition bactérienne est modifiée. Ce déséquilibre peut se faire au détriment des bactéries amicales, ce qui peut favoriser la prolifération des bactéries potentiellement pathogènes.
- Par ailleurs, les cellules iNKT de la peau favoriser le développement du follicule pileux. Les cellules se regroupent préférentiellement autour des follicules, un lieu de concentration, également des bactéries commensales. Ces observations permettent ainsi d’expliquer pourquoi les follicules eux-mêmes sont des sites critiques de la défense immunitaire.
Cette recherche expérimentale contribue à expliquer la fonction clé du microbiome cutané dans l’immunité. Avec peut-être de nouveaux traitements anti-infectieux à la clé.
Autres actualités sur le même thème
GROSSESSE : L’exposition in utero aux perturbateurs c’est 2 points de QI en moins
Actualité publiée il y a 4 années 11 moisDERMATITE ATOPIQUE : Un champignon contre les boutons
Actualité publiée il y a 3 années 11 moisACCOUCHEMENT : Naturel ou par césarienne, son type impacte le développement du bébé
Actualité publiée il y a 5 années 4 joursSYNDROME d'ALCOOLISATION FŒTALE : Chaque année, 120.000 enfants naissent avec
Actualité publiée il y a 7 années 8 mois