INFERTILITÉ : Sa tendance à la hausse infléchie grâce à la PMA
Alors que les taux d'infertilité continuent d’augmenter, les technologies de procréation médicalement assistée (PMA) permettent d'infléchir la tendance. Cette étude, menée à l’Arctic University of Norway quantifie ces tendances de « l'infécondité » et de succès des traitements de l'infertilité. Les conclusions, publiées dans la revue PLoS ONE, illustrent les progrès accomplis dans les techniques de PMA.
L'incidence de l'infécondité primaire involontaire -ou l'incapacité à concevoir-, de l'infertilité secondaire -ou l'incapacité à concevoir après avoir conçu au moins une fois-, le taux de femmes cherchant un traitement pour l'infertilité, ainsi que le taux de réussite des techniques de PMA sont toutes des données qui ont augmenté depuis le début du siècle (ici dans les cohortes de naissance étudiées, de 1916 à 1975). L’auteur principal, Finn Egil Skjeldestad de l'Université de Norvège rappelle dans son article, les progrès considérables intervenus dans les technologies de PMA au cours de ces 50 dernières années.
La PMA représente aujourd'hui plus de 3 % de la croissance démographique
L’étude a porté sur les données de 11.064 femmes nées entre 1916 et 1975, ayant participé à l'étude Tromsø (2015-2016), une étude représentative en population générale, qui invite les résidents de Tromsø en Norvège, à participer à des enquêtes régulières portant sur les données sociodémographiques et de santé. L'analyse révèle que :
- 6 % des femmes nées en 1956-1975 ont présenté une infécondité primaire involontaire vs moins de 4 % chez les femmes nées en 1916-1955 ;
- 10 % des femmes nées en 1966-75 ont présenté une infertilité secondaire, vs 6 à 7 % des femmes des cohortes des premières années de naissance ;
- davantage de femmes dans les cohortes de naissance plus jeunes ont déclaré avoir recours à la PMA ;
- les taux de succès de la PMA ont également augmenté au fil du temps, atteignant 58 % pour l'infertilité primaire et 46 % pour l'infertilité secondaire chez les femmes nées en 1956-1975 ;
- la PMA a pu ainsi représenter 2 % de la croissance démographique pour la cohorte 1956-65 et 3,3 % de la croissance démographique pour la cohorte 1966-75, alors que son effet était négligeable dans les cohortes plus âgées ;
- le taux d'infécondité volontaire passe de 5-6 % dans la génération 1916-1955 à 9-10 % dans la génération 1956-75.
Cette étude nous apporte donc une photographie récente, généralisable très probablement aux pays européens, sur les tendances de l'infertilité et les résultats des traitements de PMA.
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