Découvrez nos réseaux sociaux
Actualités

La PSILOCYBINE s'attaque aux MICI

Actualité publiée il y a 2 semaines 3 jours 3 heures
Psychedelics
La psilocybine fait son entrée en gastroentérologie avec cette toute première étude sur les psychédéliques pour le traitement du syndrome du côlon irritable résistant aux traitements (Visuel Adobe Stock 495815091)

La psilocybine fait son entrée en gastroentérologie avec cette toute première étude sur les psychédéliques pour le traitement du syndrome du côlon irritable résistant aux traitements. Cette équipe de l’Université Tuft (Massachusetts) présente dans la revue Psychedelics, ses recherches pionnières sur la médecine psychédélique appliquée à la gastroentérologie, avec l’espoir de pouvoir redonner en qualité de vie, aux millions de personnes qui souffrent de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI).

 

Le syndrome du côlon irritable (SCI) est l’une des principales maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI). Le syndrome affecte 3 à 5 % de la population et entraîne des symptômes tels que des douleurs à l'estomac, de la diarrhée et la constipation. On estime que près de la moitié des patients atteints de SCI qui ne trouvent aucun soulagement avec les traitements ou les régimes standards. Ainsi, l’auteur principal, le Dr Erin Mauney, de l’Université Tufts, qui lance ce premier essai clinique sur les effets de la psilocybine sur le syndrome du côlon irritable (SCI) résistant aux traitements, explique :

 

« Je me suis beaucoup intéressée à l'applicabilité de la médecine assistée par psychédéliques aux patients qui semblent être en conflit avec leur corps ».

Ce domaine implique l’axe intestin-cerveau a fait l’objet plus récemment de très nombreuses recherches, dont ces recherches sur la psilocybine et sur ses effets sur les symptômes gastro-intestinaux.

 

L’étude sera basée sur un protocole comprenant 2 doses de psilocybine, des séances de thérapie intégrée avant et après la prise, combinées à une neuro-imagerie par IRMf pour suivre les modifications cérébrales des participants. Des mesures quantitatives – notamment les scores de douleur abdominale rapportés par les patients –viennent compléter les données de neuroimagerie, cette approche multidimensionnelle visant à saisir à la fois l'expérience subjective du patient et ses résultats objectifs de santé.

 

Ce protocole pourrait s’appliquer bien au-delà du traitement du syndrome du côlon irritable, en particulier à l’obésité, et à tous les troubles fonctionnels chroniques déclenchés par du stress et des traumatismes.

La médecine psychédélique gagne en popularité.

Avec de nombreux composés psychédéliques en phase avancée d'essais cliniques pour différentes pathologies, ces premiers travaux en gastroentérologie illustrent la révolution thérapeutique en marche d’une médecine psychédélique qui pourrait répondre au défi des pathologies résistantes aux traitements pharmacologiques standards.


Plus sur le Blog Microbiote

Autres actualités sur le même thème