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Le soutien gorge : bonne ou mauvaise idée ?

Actualité publiée il y a 2 semaines 3 jours 17 heures
Conseil Santé


Le soutien-gorge est un sujet qui divise depuis des décennies, avec des opinions partagées sur son utilité, son confort et son impact sur la santé des femmes. Qu’en pensent les femmes françaises ? Zoom sur les tendances qui se dessinent dans l’acceptation, ou non, du soutien-gorge et les débats qu’il suscite !

 

Soutien-gorge : un sujet qui divise

Le soutien-gorge est un sous-vêtement qui suscite de nombreux débats et divise en deux camps… le NO Bra et soutien gorge !

 

Les partisans du soutien-gorge soutiennent que cela offre un soutien et un confort indispensables pour les femmes, en particulier pour celles ayant une poitrine plus importante. Le soutien-gorge peut également aider à prévenir les douleurs dorsales et les tensions musculaires, ainsi que réduire les risques de vergetures.

 

Face à eux, on trouve pourtant de féroces opposants qui soutiennent que le port d'un soutien-gorge peut causer des problèmes de santé à long terme. Certains affirment que le soutien-gorge peut réduire la circulation sanguine, comprimer les tissus mammaires et provoquer des douleurs thoraciques. D'autres soutiennent que le port régulier d'un soutien-gorge peut affaiblir les muscles de la poitrine et aggraver la ptôse mammaire (affaissement des seins).

Quel est l’opinion des françaises sur la question ?

Au XXe siècle, les Françaises avaient été les pionnières de l'adoption du soutien-gorge, qui avait été considéré comme un moyen de libération du corset. Aujourd'hui, elles sont également les pionnières de l'abandon de cet accessoire, qui était autrefois considéré comme un symbole de l'oppression vestimentaire des femmes.

 

La pratique connue sous le nom de "no bra", qui consiste à ne pas porter de soutien-gorge, est devenue populaire pendant les périodes de confinement et continue de gagner du terrain chez les jeunes générations de femmes qui semblent de plus en plus se libérer des normes vestimentaires en abandonnant leur soutien-gorge. 

 

La France se distingue d’ailleurs des autres pays européens en étant le pays où l'on compte le plus de femmes qui ne portent pas de soutien-gorge, aussi bien chez l'ensemble de la population adulte que chez les jeunes de moins de 25 ans. Cette pratique est beaucoup moins courante en Espagne, en Italie, au Royaume-Uni et en Allemagne.

Port du soutien-gorge : quelques chiffres clés

Selon une étude réalisée en juin 2022 par l'IFOP, 13% des jeunes femmes de moins de 25 ans ne portent jamais de soutien-gorge, un chiffre trois fois supérieur à celui mesuré avant la pandémie. Chez l'ensemble des Françaises, la pratique est moins courante mais en constante augmentation, passant de 3% en février 2020 à 6% en juin 2022.

 

Pour François Kraus de l'IFOP, cette tendance à l'abandon du soutien-gorge chez les jeunes générations est soutenue par deux mouvements préexistants : le néo-féminisme, qui promeut la libération du corps féminin, et le body positivisme, qui encourage le confort. Il est donc probable que cette tendance continue de s'ancrer chez les jeunes femmes françaises, même avec un retour à des conditions de vie plus "normales". 

 

Selon les propos de François Kraus de l'IFOP, plusieurs facteurs peuvent expliquer le phénomène du "no bra" en France. Tout d'abord, il évoque une conscience féministe plus aiguë, où les femmes cherchent à se libérer des normes vestimentaires qui peuvent être perçues comme oppressives. Ensuite, il met en avant l'impact des discours médiatiques sur le sujet, qui peuvent contribuer à populariser cette pratique. Enfin, il souligne la culture mode de la France, où l'adoption de nouvelles tendances se fait souvent rapidement, surtout lorsqu'elles sont liées au confort.

 

Cependant, François Kraus évoque également un autre facteur potentiel, à savoir le degré de sécularisation en France. En effet, étant donné que la France est un pays laïc, les femmes pourraient être moins sensibles aux pressions religieuses qui condamnent l'affichage du téton féminin. Cela pourrait expliquer pourquoi les Françaises sont plus susceptibles d'adopter le "no bra" que les femmes d'autres pays où les normes religieuses sont plus prégnantes.

 

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