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LONGÉVITÉ : Booster l’autophagie pour prolonger la vie.

Actualité publiée il y a 5 années 10 mois 2 semaines
Nature
Le Dr Levine et ses collègues ont créé une souris génétiquement modifiée pour des niveaux d'autophagie en augmentation continue.

Cette équipe de scientifiques de l’Université du Texas (UT) Southwestern revient sur un processus clé l'autophagie et démontre, chez la souris que des niveaux d'autophagie plus élevés sont associés à une vie plus longue et en meilleure santé. Des travaux présentés dans la revue Nature qui représentent l’aboutissement de 2 décennies de recherche.

 

L’autophagie est le processus utilisé par une cellule pour éliminer les substances indésirables ou toxiques pouvant nuire à la santé cellulaire.  Ici les chercheurs associent une autophagie renforcée à une durée vie prolongée de 10% et à un risque de cancer considérablement réduit.

 

En 2003, l'équipe du Dr Levine (photo ci-dessus), professeur de médecine interne et de microbiologie, suggérait déjà que la machinerie génétique requise pour le bon déroulement du processus d’autophagie était essentielle à l'extension de la durée de vie observée chez les vers. Ensuite, l’équipe identifiait Beclin 1, un gène clé dans ce processus biologique de l'autophagie. L’équipe montre aujourd’hui l’importance de l'autophagie dans de nombreux aspects de la santé humaine, comme la prévention des maladies neurodégénératives, la lutte contre le cancer et la lutte contre les infections.

 

La capacité naturelle du corps à l'autophagie diminue avec le vieillissement : à partir de là, les chercheurs pouvaient faire l’hypothèse que cette réduction du processus contribuait probablement au processus de vieillissement lui-même.

 

Augmenter l’autophagie pour prolonger la vie ? Une question cruciale restait sans réponse : l'augmentation de l'autophagie à travers la vie des mammifères est-elle sûre et bénéfique ? En d'autres termes, l'autophagie peut-elle prolonger la durée de vie et améliorer la santé ? Pour répondre à cette question, le Dr Levine et ses collègues ont créé une souris génétiquement modifiée pour des niveaux d'autophagie en augmentation continue. Les chercheurs ont utilisé une mutation de la protéine clé dans l’autophagie, Beclin 1 afin d’obtenir des taux d'autophagie plus élevés depuis la naissance et dans tous les organes de l’animal.

  • un des chercheurs de l’équipe montrait, il y a quelques mois dans PLOS Genetics que ces souris génétiquement modifiées sont partiellement protégées contre la maladie d'Alzheimer ;
  • une autre équipe en collaboration avec le Dr Levine montrait que les souris avec autophagie accrue sont protégées du risque de décès précoce lié à l’absence du gène klotho, un gène anti-vieillissement.

 

De là, le Dr Levine a fait l’hypothèse qu’augmenter la voie d'entretien cellulaire de l'autophagie pourrait retarder les maladies liées à l’âge. Cette nouvelle étude suggère en effet qu’il est sûr et efficace d'augmenter l'autophagie de manière chronique pour traiter des maladies telles que la neurodégénérescence.

 

Les recherches se poursuivre pour tenter de synthétiser des médicaments permettant de cibler Beclin 1 pour booster autophagie et qui pourraient donc améliorer la santé et prolonger la vie.

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