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LYMPHOME associé aux implants mammaires : Directives de traitement

Actualité publiée il y a 5 années 5 mois 2 semaines
Aesthetic Surgery Journal
La pose d'implants mammaires au cours d'une augmentation mammaire ou d'une chirurgie reconstructive peut légèrement augmenter le risque de développer un lymphome à grandes cellules anaplasiques associé à l’implant

La pose d'implants mammaires au cours d'une augmentation mammaire ou d'une chirurgie reconstructive peut légèrement augmenter le risque de développer un lymphome à grandes cellules anaplasiques associé à l’implant mammaire (BIA-ALCL : Breast Implant-Associated Anaplastic Large Cell Lymphoma), un type de cancer distinct des autres cancers du sein. Cet article publié dans le Aesthetic Surgery Journal formalise la stratégie de traitement de ce cancer, apportant des directives claires aux chirurgiens plasticiens et oncologues. En synthèse, le National Comprehensive Cancer Network, la US Food and Drug Administration (FDA) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommandent la technique chirurgicale appelée résection en bloc, qui comprend la capsulectomie totale (élimination du tissu cicatriciel autour de l’implant), l’explantation complète (retrait) de l’implant, l’élimination des masses associées et de tout ganglion impliqué (prouvé par biopsie) ou suspect.

 

« Une résection oncologique complète du lymphome induit un très bon pronostic », commente le Dr Sarah Tevis, chercheuse au Centre de cancérologie et professeur de chirurgie à l'Université du Colorado. Le lymphome à grandes cellules anaplasiques associé à l’implant mammaire est diagnostiqué à une médiane de 8 à 10 ans après l'implantation de l’implant. Cependant, l’auteur suggère que tout patient présentant un écoulement autour de l’implant plus d’un an après la chirurgie soit soumis à une évaluation pour le lymphome. « Au moment du diagnostic, il est important de traiter complètement la maladie par une intervention chirurgicale définitive. Les résections incomplètes, les capsulectomies partielles et les marges positives sont toutes associées à des taux élevés de récidive de la maladie et, dans de rares cas, à progression accélérée de la maladie. »

 

Quelles sont les patientes les plus à risque ? Des recherches en cours cherchent à définir ce groupe de patientes à risque élevé :

  • l’absence de la protéine HLA-A26 : la même équipe a récemment publié une petite étude suggérant que les femmes qui développent cette maladie sont plus susceptibles de porter une mutation génétique qui entraîne l’absence d’une protéine spécifique du système immunitaire appelée HLA-A26.
  • l'inflammation chronique peut également jouer un rôle dans l'augmentation du risque de lymphome associé à un implant.

 

 

Un registre, PROFILE, est ouvert aux chirurgiens qui peuvent soumettre des cas de patients concernés. Ce registre pourra aider l’ensemble des chercheurs à identifier les facteurs de risque de la maladie et orienter la gestion des patients atteints de la maladie.

Selon les auteurs, le risque de lymphome associé aux implants mammaire est faible et le problème peut être le plus souvent corrigé par voie chirurgicale, cependant ils écrivent : « Nous en voyons de plus en plus, nous pensons donc qu'il devrait être évoqué lors du processus de consentement éclairé des patientes en attente d’implants. »

 

« En sensibilisant les patientes aux symptômes habituels, aux stratégies de traitement appropriées et en continuant à renforcer notre compréhension de ce cancer, nous pourrons traiter avec plus d’efficacité et identifier les patientes les plus à risque de développer la maladie ».


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