MICROBIOTE : La pilule intelligente qui diagnostique la MICI
Une pilule intelligente, à avaler, capable de diagnostiquer les troubles intestinaux, c’est l’objet de ces essais humains de phase 1 menés par cette équipe de la RMIT University (Melbourne) avec l’aide de l’Université Monash. Des résultats concluants, présentés dans la revue spécialisée ACS Sensors, de l’American Chemical Society qui vont sous peu révolutionner la prévention et le diagnostic des troubles et des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI).
Une personne sur 5 souffrira d'un trouble gastro-intestinal au cours de sa vie et 30% des patients atteints de MICI ne seront jamais diagnostiqués. La pilule, à supposer qu'elle soit autorisée comme dispositif de hometest pourrait donc représenter une première étape de diagnostic, accessible au plus grand nombre. Car aujourd'hui, l'une des seules méthodes pour diagnostiquer les troubles intestinaux, tels qu'une mauvaise absorption des hydrates de carbone, le syndrome du côlon irritable ou encore la maladie inflammatoire de l'intestin, consiste à mesurer les concentrations d'hydrogène dans la respiration.
La capsule intelligente, de la taille d'une pilule vitaminique se déplace et mesure les niveaux de gaz dans le tractus gastro-intestinal. Elle apparait des milliers de fois plus sensible aux gaz de l'intestin que les techniques alternatives. C'est selon ses développeurs, également un outil de diagnostic fiable de cancer du côlon, ce qui signifie probablement moins de coloscopies à l'avenir. Enfin, les essais montrent également l'absence de « danger » et de risque de rétention de la capsule.
Synchro avec les smartphones : les résultats sont ainsi facilement accessibles par ses utilisateurs et les médecins peuvent consulter en ligne les données de leurs patients.
De multiples applications : les capteurs permettent de mesurer tous les fluides et les gaz dans l'intestin. Car la détection des gaz n'est qu'un début. Ensuite la pilule intelligente devrait pouvoir détecter les taux de bactéries et de métabolites et apporter ainsi une image multidimensionnelle du microbiome humain.
Source : ACS Sensors March 2017 DOI 10.1021/acssensors.7b00045 Ingestible Sensors (Visuel « Pr Kourosh Kalantar-zadeh, chef de l'équipe de recherche »@RMIT University)
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