MIGRAINE : Elle complique sévèrement la grossesse
Les migraines peuvent augmenter le risque de complications de la grossesse, révèle cette étude menée au Danemark auprès de femmes enceintes migraineuses ou pas. Précisément, les migraines sont associées à un risque accru de troubles de l'hypertension associés à la grossesse chez la mère. En outre, chez les nouveau-nés, la migraine maternelle s’avère associée à un risque accru de résultats défavorables, dont le faible poids de naissance, la prématurité, la naissance par césarienne, le syndrome de détresse respiratoire et les convulsions fébriles.
La migraine est une maladie fréquente chez les femmes en âge de concevoir. Les preuves accumulées montrent que la migraine pendant la grossesse peut entraîner de multiples résultats défavorables pour la mère et l'enfant, mais qu’un traitement peut atténuer ces risques, conclut l'auteur principal Nils Skajaa, épidémiologiste à l’Hôpital universitaire d’Aarhus (Danemark). Bien que la migraine s’améliore souvent pendant la grossesse, le risque de complications chez la mère et l’enfant, ainsi que les conséquences néonatales et neurologiques restent mal comprises.
L'étude a porté sur 22.841 grossesses chez des femmes souffrant de migraine (dont 16.861 ayant eu une ou des naissances vivantes) et 228.324 grossesses appariées selon l'âge chez des femmes exemptes de migraine (dont 170.334 avec naissance(s) vivante(s)). Les chercheurs ont calculé les ratios de risque ajustés pour les principaux résultats néonatals et postnatals, en tenant compte de l'âge, des antécédents médicaux avant la conception et de reproduction. L’analyse montre que la migraine maternelle est associée à :
- un risque accru de 50% de troubles de l’hypertension associés à la grossesse,
- de 10% de fausses couches,
- de 21% d'insuffisance pondérale à la naissance,
- de 20% d’accouchement par césarienne ;
- chez les enfants exposés in utero à la migraine maternelle à un risques élevé de survenue de plusieurs problèmes de santé au cours de la période néonatale et postnatale,
- avec un taux d’admission accru de 22% en unité de soins intensifs,
- un risque accru de 12% de ré-hospitalisation après la naissance,
- de 34% de traitements médicamenteux sur prescription,
- de 20% de syndrome de détresse respiratoire,
- de 27% de convulsions.
- En revanche, aucune association n’est constatée entre la migraine maternelle et une petite taille, des anomalies congénitales, la paralysie cérébrale ou encore le décès chez l’enfant.
Ainsi les femmes en âge de concevoir et souffrant de migraine et leurs enfants encourent un risque plus élevé de plusieurs complications de la grossesse. Les chercheurs ont pris en compte la prise ou non d’un traitement pour la migraine traitée mais la prise en compte de ce facteur n’a pas modifié l’augmentation du risque d'effets indésirables.
Ce point confirme que la migraine elle-même, plutôt que son traitement, est associée à des complications de la grossesse.
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