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NEUROCOVID ou les 3 grands stades neurologiques de la maladie

Actualité publiée il y a 4 années 3 mois 4 semaines
Journal of Alzheimer's Disease
Cette revue et analyse de la littérature portant sur les effets de COVID-19 sur le système nerveux, classe les lésions cérébrales en 3 stades (AdobeStock_340737537)

Cette revue et analyse de la littérature portant sur les effets de COVID-19 sur le système nerveux, classe les lésions cérébrales en 3 stades. Une classification documentée dans le Journal of Alzheimer's Disease, qui témoigne des progrès rapides accomplis dans la connaissance de la maladie mais apporte aussi des repères précieux pour les cliniciens  

 

L'un des auteurs, neurologue de renommée nationale, le Dr Majid Fotuhi, directeur du NeuroGrow Brain Fitness Center (Virginie du Nord) et chercheur à l’Université Johns Hopkins Medicine, encourage l'adoption de cette classification en 3 stades mais souligne également la nécessité d’une IRM cérébrale pour tous les patients à séquelles neurologiques.

Le virus déclenche une cascade inflammatoire ou « tempête de cytokines », qui commence dans les poumons, se propage dans les vaisseaux sanguins et dans tous les organes du corps. Cette tempête de cytokines conduit à la formation de caillots sanguins qui provoquent des AVC dans le cerveau. (Journal of Alzheimer's Disease)

Comprendre et classer les déficits neurologiques par nature et niveaux de sévérité

Les études s’accumulent aujourd’hui pour documenter un nombre croissant de patients COVID-19 hospitalisés présentant différents degrés de déficience cérébrale et neurologique. Des patients qui devront être surveillés au fil du temps, car certains d'entre eux pourraient développer un déclin cognitif, un déficit de certaines fonctions, comme de l’attention, un brouillard cérébral voire une démence dont la maladie d'Alzheime. Beaucoup reste à comprendre et reste à faire écrivent les chercheurs dans leur communiqué, pour favoriser la « récupération cérébrale » chez ces patients.

Les problèmes neurologiques relevés par cet examen de la littérature comprennent à nouveau, les accidents vasculaires cérébraux (AVC), les convulsions, la confusion, les étourdissements, la paralysie et / ou le coma. Au total, une vingtaine de rapports de cas documentent déjà l'impact du COVID-19 sur le cerveau.

  • Une étude menée à Wuhan, en Chine suggère que 45% des patients qui développent une forme sévère de COVID-19 présentent des déficits neurologiques caractérisés ;
  • Une autre étude, menée en France, estime que 84% des patients traités en soins intensifs présentent des anomalies à l’examen neurologique, et que 15% des patients quittent l’USI avec une dysfonction exécutive (trouble de l’attention, de la prise de décision et du contrôler du comportement).

 

Neurocovid, un système de classification en 3 stades : ce système vise à apporter une base aux cliniciens à partir de laquelle ils pourront faire des hypothèses et opter pour les meilleures investigations :

  1. NeuroCovid Stade I : Les dommages causés par le virus sont limités aux cellules épithéliales du nez et de la bouche et les principaux symptômes incluent une perte transitoire d'odeur et de goût ;
  2. NeuroCovid Stage II : Le virus déclenche une cascade inflammatoire ou « tempête de cytokines », qui commence dans les poumons, se propage dans les vaisseaux sanguins et dans tous les organes du corps. Cette tempête de cytokines conduit à la formation de caillots sanguins qui provoquent des AVC dans le cerveau.
  3. NeuroCovid Stage III : Un niveau extrêmement élevé de cytokines endommage la barrière hémato-encéphalique. Les marqueurs inflammatoires et les particules virales envahissent le cerveau et les patients développent des convulsions, de la confusion, un coma ou une encéphalopathie.

 

Attention, de nombreux patients COVID-19 peuvent ne présenter aucun symptôme neurologique notable au début ; mais dans certains cas, les patients peuvent développer des symptômes neurologiques avant même d'avoir de la fièvre, de la toux ou un essoufflement.

 

L’IRM s’impose, chez ces patients, qui une fois sortis de l'hôpital, devront être suivis durant plusieurs mois : « Notre expérience suggère qu'à long terme, les patients peuvent développer une dépression, de l'insomnie, la maladie de Parkinson, une perte de mémoire ou un vieillissement cérébral accéléré. Dans le cas particulier de COVID-19, je recommande l'exercice régulier, une alimentation saine pour le cœur, la réduction du stress et l'amélioration du sommeil ; ce sont les moyens à privilégier pour la récupération du cerveau et la réduction du risque de complications à venir ».

 

Les chercheurs suggèrent également que des interventions d’entraînement cérébral ciblé et le neurofeedback peuvent permettre « une remise en forme cérébrale ».  


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