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OBÉSITÉ : Découverte de régions génomiques de prédisposition

Actualité publiée il y a 2 années 1 mois 3 semaines
Metabolites
L'Organisation mondiale de la Santé estime que plus de 4 millions de personnes meurent chaque année des suites d'un surpoids ou d'une obésité (Visuel Adobe Stock 206681170)

L'Organisation mondiale de la Santé estime que plus de 4 millions de personnes meurent chaque année des suites d'un surpoids ou d'une obésité.

Ces régions génomiques découvertes par cette équipe de scientifiques du King's College de Londres vont permettre de mieux comprendre l'obésité et ses causes génétiques : ces travaux, publiés dans la revue Metabolites, jettent un nouvel éclairage sur les voies moléculaires qui sous-tendent l'obésité. Avec des données qui pourraient permettre de développer des moyens plus personnalisés et mieux cibler pour aider les personnes concernées à maintenir un poids santé.

 

Les chercheurs du King’s College avec des collègues du National Institute for Health Research (NIHR) Guy’s and St Thomas’ Biomedical Research Centre mènent ici la plus grande étude menée sur la génomique et les niveaux de métabolites associés à l’obésité ou au poids corporel. La recherche identifie 74 régions génomiques auparavant inconnues qui influencent la façon dont le corps humain décompose les aliments en énergie.

Vers une médecine personnalisée de l'obésité

L'étude est menée à partir des données de 8.809 participants référencés dans la NIHR BioResource. Les chercheurs ont analysé leurs prélèvements sanguins afin de mesurer les niveaux de 722 métabolites. Ces métabolites apportent une image du bien-être et de la santé de chaque sujet, et du fonctionnement des mécanismes qui contrôlent les processus physiologiques clés. Les niveaux de métabolites peuvent être affectés par la nutrition, les médicaments et le microbiome intestinal. Ce métabolisme peut également être fortement influencé par la génétique de la personne.

 

74 régions génomiques découvertes comme impliquées dans le métabolisme : l'équipe a ainsi identifié 202 régions génomiques uniques dont les variations sont associées aux niveaux de 478 métabolites différents. Ceux-ci comprenaient 74 régions génomiques non associées à des métabolites lors des précédentes études menées sur le métabolisme. Ces « nouvelles » régions génomiques impliquées dans le métabolisme ont été validées sur une cohorte indépendante de 1.768 participants.

 

 « Ces résultats pourraient avoir de nombreuses implications pratiques. Le métabolisme humain sous-tend de nombreux domaines différents de la santé et des maladies humaines. Nos découvertes pourraient aider à comprendre de nombreuses maladies », commente l’auteur principal, le Dr Cristina Menni du Département d'épidémiologie génétique du King's College de Londres. Certains des métabolites examinés sont fortement liés à l'IMC et pourraient nous donner un aperçu des voies qui induisent certaines personnes à développer l'obésité.

 

Développer de nouvelles approches de maintien d’un poids santé basées sur la génétique d'une personne, c’est bien là l’objectif de ces travaux, qui postulent que le maintien d’un poids de santé passe donc bien par des approches personnalisées, ici en fonction déterminants génétiques.

« Les études génétiques sont très prometteuses pour nous aider à trouver de nouveaux traitements contre l'obésité ».

« En découvrant des relations complexes entre différents gènes, nous avons une sérieuse opportunité de pouvoir inverser la maladie », conclut le Dr Pirro Hysi du Département d'épidémiologie génétique, co-auteur de l’étude.

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